Accoucher par césarienne : témoignage

On le sait toutes, il y a deux façons de donner la vie : accoucher par césarienne ou par voie basse.

Après dans chacune des situations, il y a quelques variantes mais en gros on est sur cette base-là.

Pour ma part, j’ai accouché par voie basse pour Adam, un accouchement express que je vous racontais ici.

Puis comme vous le savez, j’attends ma fille d’ici un mois. Donc nous verrons bien comment la miss aura décidé de débarquer… Mais visiblement elle a la tête en bas et compte rester ainsi jusqu’à son arrivée donc a priori une deuxième voie basse est prévue.

Alors pour avoir un témoignage, j’ai demandé à une amie de me raconter son accouchement, cette fois par césarienne.

Ainsi, vous aurez une vue d’ensemble des différentes manières de mettre au monde son enfant. Si cela peut en rassurer certaines !

Place au récit !

« Déjà pour commencer, je n’avais jamais pensé qu’un jour j’aurai une césarienne. Avec ma morphologie méditerranéenne on m’a toujours dit “Avec la largeur de ton bassin tu n’auras pas de problème!“. Genre avec ton gros cul ça passe !

Après un début de grossesse sympa (pas de nausées, aucun soucis sauf un peu de fatigue…) à l’écho T3, l’échographiste nous dit “Ah, elle est encore en siège“.

Ah? Ok, et c’est grave?

Alors non, au moment de l’écho T3 ce n’est pas grave. Bébé a encore du temps pour se mettre la tête en bas, même si la plupart se sont déjà retournés à ce stade de la grossesse…. Donc on surveille, et 15 jours après, lors du rendez-vous avec la gynéco qui me suit à l’hôpital, on en discute.

L’hôpital accouche très bien les bébés en siège. J’ai donc le choix :

Si Bébé ne se retourne pas avant la naissance : soit nous tentons l’accouchement en siège, soit je choisis la césarienne.

Et là j’avoue que je ne sais quoi choisir : la césarienne ou tenter une voie basse? voie basse qui peut mal se passer et finir en césarienne d’urgence sans mon mari voire sous anesthésie générale…

En attendant l’hôpital me propose de faire une VME : une version manuelle externe. Un médecin force bébé à se retourner en pétrissant le ventre de maman… Douleurs à la clef pour maman et risques pour bébé (surveillé avant, pendant et le lendemain par monitoring).

J’avais quand même pris rendez-vous, après avoir fait une séance d’ostheo et une d’acupuncture. Puis 2h avant j’ai annulé. Je ne le sentais pas…

Donc l’hôpital me prescrit une pelvimétrie : un scanner du bassin. On cherche à savoir si mon bassin remplit les différents critères pour autoriser l’accouchement en siège.

Verdict : mon bassin est un peu en entonnoir, trop étroit de 1,5cm… (comme quoi les anciennes de la famille avaient tort, en accouchement classique, tête la première, ça passe, mais pas en siège).

Donc la DPA était le 16 Avril, on prévoit la césarienne le 4 Avril, avec écho prévue juste avant. Ainsi, dans le cas où Baby ai décidé de se retourner, on la laisserai venir de façon classique.

Pourtant le 29 Mars à 3h30 du matin, voilà que je perds les eaux (sympa dans mon lit…). Direction l’hôpital. Zéro contraction à 6h15… à 7h elles commencent.

L’écho confirme ce que je ressens : elle est toujours la tête en haut, voire même en transverse (là pour le coup, c’est césarienne obligatoire!!!)

A partir de là, ils me laissent mourir de douleur, à insulter mon mari et tous ceux qui passaient à proximité..! Puis finissent par me descendre au bloc vers 10h (j’étais déjà dilatée à 7). Ils me font la rachi anesthésie, et c’est parti pour l’ouverture!

Je demande à faire venir Robin (ndlr : son mari) et par chance, ils acceptent. Il faut savoir que beaucoup de médecins ne veulent pas… alors  j’estime avoir eu de la chance.

Je suis donc sur la table, avec un drap tendu qui cache ce qui se passe en dessous de ma poitrine. Une dizaine de personnes autour de moi s’affairent : l’anesthésiste, l’assistant de l’anesthésiste, le gyneco chirurgien obstétricien, les sage-femmes… Toute l’équipe était très sympa. Surtout qu’il s’agit de ma première opération. Je n’ai même pas été opéré des dents de sagesse…!

Bref, ils m’ouvrent ! J’ai senti le poids de Baby que l’on sortait de mon corps, et j’en suis heureuse car ça a marqué l’avant-après. Tout ce passe rapidement, il la mette sur moi avec Papa à côté. Finalement on a compris pourquoi elle était en siège : son cordon était autour de son cou, ce qui devait l’empêcher de se retourner.

Puis hop ! Papa part avec elle, pour ses premiers soins, pendant que l’on recoud maman.

Et là, c’est le plus long.

Recoudre l’utérus au fil, puis agrafer la peau du ventre : 14 agrafes au total un peu en dessous de la marque du maillot de bain (si tu ne bronzes pas cul nu !!). Qautre jours après, les agrafes sont retirées et c’est parti pour la cicatrisation. A partir de là, je ne doit pas retomber enceinte dans l’année qui suit, mais pas de soucis pour se faire poser le stérilet 2 mois après. Et petite précision importante : cela ne veut pas dire que la prochaine grossesse sera en césarienne aussi.

La première fois qu’on m’a parlé de césarienne j’ai eu peur, puis une amie qui en a eu deux, m’a rassurée. On lui avait dit que ce n’était pas un vrai accouchement, et c’est vrai que ce n’est pas un choix de confort. Mais si c’est pour la santé de bébé il n’y a pas à hésiter!

Au final ce qui aura été le plus lourd, c’est que tous les jours qui suivent, il faut se piquer aux antis coagulants pendant 6 semaines et faire des prises de sang de contrôle.

Mais sinon mon périnée est du coup nickel et pas d’épisiotomie !

Pour conclure, je dirais qu’il faut aller au bloc en se disant que c’est le mieux pour bébé, qu’on a des sensations malgré l’anesthésie et que c’est aussi un moment magique ! »

Merci à Julie pour avoir partagé son expérience et longue vie à sa petite Isaure !

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