L’arrivée du deuxième : entre chaos et équilibre.

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Peu de temps après la naissance de ma fille Hana, je vous rédigais un article pour vous raconter l’arrivée du deuxième et le début de notre nouvelle vie à 4. Même si je vous faisais quand même part de certaines difficultés, c’était globalement positif.

Là, dans ce qui va suivre, on va pas se mentir, je ne vais pas vous parler de paillettes et de licornes roses. J’ai presque 3 mois de recul dans les pattes pour vous raconter vraiment comment cela se passe en vrai.

Hors de question pour moi de vous édulcorer les choses, vous commencez à suffisamment me connaître pour savoir que je fais dans le trash. Certes, light mais trash quand même !

Alors voilà, aux fameuses questions « ça va ? tu t’en sors avec les deux ? le grand s’est adapté ? » je réponds toujours un truc du genre « ouais ça va ! compliqué parfois mais dans l’ensemble ça va ! »

 

Voici la vérité, la stricte vérité, l’HORRIBLE vérité.

« Alors ça va ? » me dit-on.

Franchement ? Bof. répondis-je.

“Tu vois, on m’avait prévenue. On m’avait dit que ça allait être compliqué. Mais jamais JAMAIS je n’aurai pu prévoir la catastrophe que ça allait être avec Adam.

Déjà, même avant la naissance d’Hana, il ne comprenait pas bien ce qu’il se passait. On lui disait qu’il y avait un petit bébé dans le ventre de maman, qu’il allait avoir une petite sœur… aucune réaction, il répétait « bébé dedans ? » sans vraiment capter le doss tu vois ? Je me disais qu’il comprendrais quand elle serait là, bien réelle devant lui. Et bien j’ai été servie !

Quand « bébéana » est née, et attention, c’est « bébéana » ni « bébé » ni « Hana », c’est « bébéana » tout attaché. Bref, quand elle est née, au départ il a été intrigué. Il voyait ce bébé arriver dans sa vie, un intrus dans son territoire, un intrus dans les bras de maman. Au début, pas vraiment de réactions excessives, comme s’il se disait « garde ton calme mon pote, elle va bien dégager à un moment celle là ! » donc il l’observait, il lui tournait autour, lui faisait un bisou quand je lui en faisais un, lui caressait la joue quand je le faisais…

A ce stade je me suis dit « EASY PEASY BABY ! » mon fiston est formidable !

Et puis, petit à petit il s’est rendu compte qu’elle était plutôt longuette à décoller la gamine. Il a commencé à perdre patience, à être brusque et parfois même violent dans ses colères.

Une insolence, tu n’imagines pas. Des caprices à se rouler par terre en hurlant à la moindre contrariété. Une colère noire dès qu’il me voyait sourire à sa sœur. « JE VEUX MAMAN ! » voilà ce qu’il hurle à tout bout de champ. « MECHANT MAMAN ! » dès que je mets un peu trop de temps à poser sa sœur pour le prendre lui dans mes bras.

Dès que ma fille est dans mes bras, pour un biberon ou pour un câlin, Adam lâche tout ce qu’il a dans la main et vient en courant se percuter à moi. SE PERCUTER, je pèse mes mots. Genre voiture bélier. Le stress immense à chaque fois, qu’il blesse sa sœur, qu’il se blesse lui !

Quand je vais dans une pièce avec Hana dans les bras, il est là, accroché à mes jambes, comme un koala à son arbre. Le nombre de fois où je frôle de m’étaler par terre avec la petite dans mes bras, parce qu’il se trouve sur mon chemin…

Quand j’essaie de la bercer pour l’endormir, il est forcément à côté, avec ses jouets, avec un livre, où même sans rien, il est juste là. Et forcément il fait du bruit, il chante, il me parle, et forcément la petite se réveille, alors que j’ai passé quasiment 1h à l’endormir…

Quand je lui donne le biberon, il grimpe sur mes genoux, qui je le rappelle, sont déjà pris par sa sœur… donc il essaie de grimper sur sa sœur pour venir tenir le biberon à ma place, et dans des gestes brusques il lui enfonce la tétine dans la gorge, comme s’il voulait l’étouffer…

Je me dis qu’il ne se rend pas compte de sa « force », qu’il ne veut pas sciemment lui faire du mal, mais c’est parfois tellement violent !

Lorsque je donne le bain à la petite, c’est la même histoire, il plaque tout et vient se faufiler ENTRE elle et moi.

Enceinte, j’avais prévu de l’inclure dans ces petits moments. Il se serait mis à côté de moi, il aurait savonné le petit ventre de sa sœur, il lui aurait rincé les cheveux, toutes ces petites choses mignonnes qu’on voit dans les récits de familles parfaites ! Mais non, lui il tient à être entre elle et moi, me reléguant au second plan. Il met ses mains dans l’eau jusqu’au épaules, trempant ses manches systématiquement, en tapant fort sur la surface de l’eau pour éclabousser bébé (et maman du coup).

Alors on garde son calme, « Adam s’il te plait chéri il faut faire doucement, c’est encore un petit bébé, laisse la place à maman, mets-toi sur le côté… » Mais j’ai en face de moi une sacrée tête de mule qui te hurle un « NON MAMAN ! MECHANT MAMAN ! » dans les oreilles, et qui fait sursauter sa sœur par la même occasion. Déjà que la pauvre est sous le choc des éclaboussures, il n’en faut pas plus pour qu’elle se mette à hurler, et Adam qui hurle avec elle…

Là je t’avoue que je perds mon calme, je le gronde, je crie, je m’énerve, un carnage.

Un échec.

Je me suis toujours demandé si j’allais arriver à les aimer tous les deux de la même façon. Mon fils c’était ma merveille, je l’aimais à en crever et je me disais que je n’avais peut-être pas assez d’amour pour le distribuer à deux enfants en même temps.

Et là, horrible sentiment : j’en suis à me demander si je n’aime pas ma fille plus que mon fils.

Elle est si douce, si sage, si parfaite. Et elle se fait toute petite face à son grand frère imposant, qui crie et qui s’énerve sans cesse.

Je me suis même mise à lui en vouloir à mon fils. Lui en vouloir de me voler ces moments qui sont censés être tendres ; donner le bain tranquillement, donner le biberon dans le calme, gazouiller avec bébé et profiter de ses premiers sourires…

Pour lui, j’ai pu me consacrer pleinement à tout ça, mais il me volait la possibilité de le faire pour elle.

Je ne m’adressais à lui qu’en criant, qu’en le grondant. Je m’en voulais tellement, mais il usait tellement ma patience. Alors le soir je venais le voir et lui expliquait calmement les choses. Je lui posais des questions sur ce qu’il ressentait, sur pourquoi il réagissait ainsi, sur comment il vivait l’arrivée de sa sœur… Alors bien sûr il a deux ans et demi donc on est pas sur du dialogue très poussé. Disons que je parle et qu’il écoute.

Parfois il me dit des choses qui me font brutalement me rappeler qu’il n’a que 2 ans et demi justement, et qu’il doit partager sa maman, ce qui n’est pas évident.

Il me dit « t’es fâché maman ?… pardon… » avec ses grands yeux d’enfant…

Ou encore « je peux bisou à bébéana ? » alors qu’au début il imposait ses bisous. Enfin je dis bisous mais au départ c’était surtout des coups de boule, soyons honnêtes.

Il me dit « maman ! bébéana elle pleure ! viens vite ! donne tétine bébéana ! » au moindre cri de sa sœur. Et quand je tarde un peu, je le vois chercher la tétine et lui mettre dans la bouche doucement, en la tenant bien, pour ne pas qu’elle tombe… “ca va aller bébéana”…

Ou alors « c’est trop mignooooonne » quand elle fait des petits bruits de bébés, et il l’imite, pour la faire sourire…

Il me dit « Maman donne des pâtes à bébéana ! elle est touseul ! » quand on déjeune et qu’Hana est dans son transat, pas si loin que ça…

Je l’aime d’un amour surnaturel cet enfant.

Aussi surnaturel que sa capacité à me rendre chèvre.

Mais c’est difficile de trouver l’équilibre. Ou plutôt de lui faire trouver un équilibre, pour qu’il ne se sente pas exclu.

On essaie de ne pas trop en faire devant lui, on le privilégie, se disant qu’Hana est encore toute bébé et qu’elle ne se rappellera pas qu’on a fait passer son frère avant elle. Alors on la laisse pleurer plus longtemps que ce qu’on aurait voulu, parce qu’Adam a besoin de notre attention.

C’est difficile tu sais.

Le soir quand je rentre dans leur chambre et que je les vois endormis et paisibles, je les imagine dans quelques années. Quand ils seront complices dans leurs bêtises, et qu’ils se ligueront contre moi, ensemble. Quand Adam prendra soin d’elle, et qu’Hana le regardera comme son héros.

J’ai hâte, vraiment. Mais je suis épuisée.

Complètement claquée.”

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29 Comments
  • Gessat
    septembre 18, 2017

    Je vis la même chose Gabriel un ange jusqu’à ses 18 mois arrivée de l intrus pour lui. Il a 4 ans dans peu de temps Camille 2 ans et 3 mois c est compliqué très compliqué mais des moments de complicité arrivent doucement. J ai enfant dit précoce, hypersensible et en attente d attention permanente, insolent, en opposition permanente . Camille a eu un RGO on a passé 16 mois sans dormir quasiment 20 réveils par nuit sans compter les nuits blanches et le portage toute la journée. J ai tenu bon mais la je suis en arrêt pour syndrome dépressif majeur. Bon courage je sais comme c est dur et mon Gabriel etait ma merveille, et comme vous le souligner sa soeur étant plus facile au final malgré un début catastrophique les sentiments sont contrebalances. Je vais consulter pour expier toute la colère que je transmet inconsciemment.

    • Lyly
      février 6, 2018

      Bonjour,

      Et une de plus!!
      Je suis dans le même état! Ma fille de 7 ans a vraiment dut mal à s’adapter à cette nouvelle vie à 4 !
      Moi qui pensais naïvement que cette écart d’âge n’allait pas poser de problème ! Et bien, je suis tombée de haut!
      Mon aînée est devenue un autre enfant , insolente, capricieuse et malheureuse! Pourtant elle adore sa sœur et cette dernière n’a que des yeux pour elle!
      Je suis devenue colérique à lui dire des choses méchante! Je regrette à chaque fois! Jusqu’à aujourd’hui j’ai eu ce déclic …
      Non je ne veux pas etre cette mere qui hurle sans arret par manque de patience! Je veux retrouver cette complicité! C’est à moi de reprendre les choses en main ! Je lui ai simplement dit que jamais mon amour cessera pour elle et que cette petite sœur est un cadeau du ciel ! Je lui ai rappelé au combien d’être fille unique était ennuyeux! Que l’on forme désormais un trio de choc!
      C’est un passage qui va etre certainement long ou pas mais le temps passe vite! Et bientot ils seront là à se défendre l’un et l’autre et ne plus pouvoir se séparer car la fraternité est quelque chose d’unique ! Courage à toute !
      Lyly venant d’une famille de 7 frères et sœur!

  • Priscilla
    septembre 18, 2017

    Mon grand a 1 an et demi et mon deuxième trois mois. Je connais les bisous “coups de boule”, la tetine enfoncée dans la bouche et les gestes violents de mon premier. Je sens que mon tout petit est constamment stressé: il prend mal ses biberons et a du mal a trouver le sommeil. J’ai fait le choix de garder ma nounou pendant mon congé maternité, ce qui me laisse du temps avec mon deuxième, faire comme avec le premier et je ne regrette pas mon choix (même si je culpabilise souvent d’avoir abandonné mon premier). J’ai gardé les deux non stop pendant trois semaines cet été et franchement j’ai eu presque envie de faire mes valises et partir le plus loin possible. au final mon premier est petit et demande beaucoup d’attention, le dialogue n’étant pas possible. Pas possible non plus d’essayer de le raisonner.. Je comprends à 100% ta situation. Merci pour ton article, je me sens moins seule 🙂

    • Dina
      septembre 19, 2017

      Merci pour ton commentaire! J’ai aussi gardé la nounou pendant mon congé mat, mais elle a pris 5 semaines de vacances cet été + le papa qui s’est absenté 3 semaines, donc le sentiment “je fais mes valises et je me casse” m’a longtemps habité aussi 🙂 mais ca va aller, on est des warriors !

  • Vanessa
    septembre 18, 2017

    Et bien Dina
    Laisse moi te dire que tu n’es pas seule 😘 ici la grande aura 3 ans dans 2 mois et bébé a 3 mois … j’aurais pu écrire 90% de ton texte 😑 je passe mon temps à sortir de mes gonds car elle n’écoute rien du tout … et il y à la rentrée à l’éxole qui est venue s’ajouter (par chance ça se passe bien)
    Alors on s’énerve, on regrette, on tente d’expliquer … je me dis que ca passera …
    Pleins de courage à votre petite famille 😘😘😘

  • Vanessa
    septembre 18, 2017

    Et bien Dina
    Laisse moi te dire que tu n’es pas seule 😘 ici la grande aura 3 ans dans 2 mois et bébé a 3 mois … j’aurais pu écrire 90% de ton texte 😑 je passe mon temps à sortir de mes gonds car elle n’écoute rien du tout … et il y à la rentrée à l’école qui est venue s’ajouter (par chance ça se passe bien)
    Alors on s’énerve, on regrette, on tente d’expliquer … je me dis que ca passera …
    Pleins de courage à votre petite famille 😘😘😘

  • Schokola
    septembre 18, 2017

    Waouh ! Bravo et merci pour votre franchise. Et bon courage pour cette période difficile.
    En ce qui me concerne, mon grand va avoir 4 ans dans 1 mois et son petit frère aura 3 mois dans 2 jours !
    Ici tout se passe très très bien. Au début, il n’osait pas approcher ou toucher son petit frère. Nous avons meme eu le droit à “maman, il bouge mon petit frère !” Euh oui, c’est normal 😅.
    Cet été, il a été super quand son frère était difficile, il jouait seul et après Papa prenait le relais en rentrant pour compenser le manque d’attention de la journée.
    Aujourd’hui, il accepte et demande à lui faire des bisous, des câlins.
    J’ai hâte d’être dans quelques mois pour les voir aussi complices que leur père avec son frère ! 😍

  • Virginie
    septembre 18, 2017

    Très touchant et tellement vraie…maman d’un petit de 2 ans et d’un grand de 5 ans et demi…aie aie aie…
    J’ai eu le droit à maman il me prend ma place…je n’ai plus de place dans ton coeur…des crises de colère intense et des comédies qui étaient assez rares sont devenues recurentes cad plusieurs par jour…au secours…
    Ça va mieux depuis ce we, la reprise de l’école a fait du bien mais c’est compliqué…
    Il aime faire les choses à ma place…faire couler le bain…lui dire de manger plus besoin de lui donner le biberon mais il aime bien lui ramener…je comprend la difficulté pour ne pas péter un câble j’en ai pété plus d’un et la fatigue n’aide pas…courage…le seul truc qui fonctionne des fois sur moi est de me dire que c’est passager que tout passe mes bébés grandissent et tout ses instants seront perdus même les bons car dans tous ça il y en a des bons…accrochez vous !

  • Yasmina
    septembre 18, 2017

    Beau témoignage

  • Ovct
    septembre 18, 2017

    Bonjour ! Nous sommes dans la même situation familiale : notre fille est arrivée quand notre “grand” n’avait pas tout à fait 2 ans 1/2. C’était en février. Je me suis posée les mêmes questions quant à l’amour que je pourrais porter à cette petite princesse tellement ce que je donnais à mon fils était immense. Pourrais je les aimer de la même façon ? J’en doutais… puis bébé est arrivée… au départ, notre grand n’a pas trop calculé… il disait “bébé” à la maternité et voulait repartir 5 min après son arrivée… Nos trois premières semaines de vie commune ont été rudes : dès que j’avais notre fille dans les bras pr le biberon notamment, ce moment où tu es bloquée sur ton canapé, il en profitait pour venir lancer des jouets. Quand il touchait sa soeur, mon sang ne faisait qu’un tour. Je hurlais… j’étais hors de moi et je m’en voulais de lui parler sur ce ton. Je lui ai longtemps expliqué que c’est un bébé, qu’il ne faut pas lui faire du mal, que nous le protégeions autant quand lui était encore un bébé… etc etc puis ça s’est tassé tout seul… aujourd’hui il joue avec sa soeur,lui donne sa tétine, se précipite quand elle pleure en lui disant “bah alors toeur”, lui montre ses dessins et lui fais des bisous à chaque fois qu’il part à l’école. Une belle complicité qui m’a fait peur au début de cette nouvelle vie. Voilà mon partage d’expérience qui ne sert à rien en soi, si ce n’est se sentir moins seule ! Ce n’est facile pour personne l’arrivée du 2eme quand l’équilibre est déjà tout trouvé 😉

  • Azelle
    septembre 18, 2017

    bonjour, je sens votre détresse et je vous comprends tout à fait. j’ai moi-même deux enfants et j’ai aussi rencontré des difficultés à l’arrivée du 2ème. Connaissez-vous la kinésiologie ? C’est une science un peu mystérieuse mais qui a déjà aidé beaucoup de mamans dans mon entourage et moi-même. ou avez-vous pensé aux aides naturelles comme l’homéopathie ou le rescue, etc. ?
    Si vous avez des questions vous pouvez m’écrire en mp. bon courage

  • Leslie
    septembre 18, 2017

    Comme je vous comprends quand je vous lis . J’ai vécu presque la même chose en ayant mon deuxième enfant et une petite fille Également. Mon fils la vécu difficilement au début. L’équilibre était dur à trouver , et j’étais très épuisée et je le culpabilisais bcp. Merci d’avoir mis des mots sur cette réalité . Leslie

  • Maria
    septembre 19, 2017

    Ma fille avait 2ans et 2mois quand j’ai accouché mon fils, mais j’ai jamais eu de problèmes. Oui après l accouchement de mon fils,ma fille voulait aussi souvent dans mes bras , elle a arrêté presque de manger toute seule ,elle veut que je le donne comme je fais pour mon fils ,j’ai accepté ça. Maintenant ma fille a presque 4ans et mon fils 1an et 9mois mais ils sont de bons amis. Ma fille prend toujours soins de lui et elle pleur toujours si je dit que on va laisser son frère ou on s’en va sans lui,même si lui et pas toujours jantille avec elle ,elle l’aime beaucoup et lui aussi … moi suis tres fier des mes enfants

  • Tunot
    septembre 19, 2017

    Je ne sais pas si c’est l’écart d âge qui a joué en notre faveur, mais a 5 ans mon fils a super bien accueilli son frère. Bon courage, d’ici quelques mois ce ne seront plus que des vilains souvenirs et la complicite sera là a 100/100.

  • kathie
    septembre 19, 2017

    votre message me fait mal au cœur. car ces doutes, cette fatigue, cet amour, c’est tellement humain de ressentir cela mais c’est tabou de l’écrire! j’en ai marre des parents parfaits, tout roule et ils te renvoient en pleine face à quel point tu ne gère pas car tu ressens ces sentiments si complexes. bref je ne peux que comprendre ce que vous vivez car c’est justement la raison pour laquelle je ne veux(peux) pas de second enfant. je m’en veux de priver mon fils d’une fratrie oui mais voilà, je suis déjà tellement chamboulée par mon unique enfant. je l’aime à en crever mais je suis si fatiguée par ce petit bonhomme si speed que je me dis que la vie avant, en fin de compte,c ‘était pas si mal
    je veux l’aimer comme je suis capable d’aimer. je ne suis pas une mère parfaite. vous non plus. et c’est tant mieux.
    on ne nous prévient pas assez de tous ces chamboulements.
    alors je pense que oui, les choses vont s’améliorer. qu’en fin de compte, 3 mois de cohabitation dans une vie à 4, c’est peu. vous en rigolerez plus tard (ou pas!) mais vous aurez votre famille, avec ses hauts et ses bas.
    et moi, après 3ans et demi de vie commune à 3, même si j’ai des envies de maternité (bébé qui bouge dans le ventre, l’accouchement), je suis prise de crise de panique en repensant aux pleurs de nourrisson. ils déclenchaient tant de stress en moi, je perdais pieds!je ne me sens pas de faire l’arbitre, de me partager entre deux enfants, moi qui me suis déjà un peu perdue en tant que femme et en tant que mère….
    belle vie de maman à toutes

    • Angy
      septembre 19, 2017

      Je vous comprends et je salue votre courage de le dire. Prenez le temps. Peut-être vous sentirez vous prête un jour prochain. Vous ne privez pas votre enfant. Vous faites au mieux pour lui et pour vous. Courage à vous.

  • Angy
    septembre 19, 2017

    On passe toutes par là et c’est plutôt sain comme situation. Difficile certes mais sain pour tout le monde ! Pour le grand parce qu’il apprend qu’il n’est pas le centre du monde et que l’amour se partage, pour le petit qui par la force des choses apprend à attendre (ce qu’on n’a pas toujours appris au premier), pour nous parents parce qu’on découvre parfois nos limites, parce qu’on grandit avec eux, parce qu’on apprend tous les jours à devenir de “bons” parents. Ma grande va avoir 5 ans et ma petite a 19 mois et demi. Il y a encore de la jalousie parfois mais les choses commencent à s’apaiser. La grande apprend chaque jour à laisser de la place à sa petite sœur, la petite apprend à défendre la sienne… On partage les câlins, on essaie de consacrer 10 mn par ci ou par là en tête à tête à l’une ou à l’autre, on leur apprend aussi à comprendre que c’est difficile pour nous et que nous aussi par moments on aurait besoin de temps rien que pour nous. Nos deux filles sont hyper complices. Elles se câlinent et se bisouillent. Elles se chamaillent aussi parfois. Mais on sent l’amour qui déborde. Chacune à sa façon. Et même si parfois nous maman on a l’impression d’en aimer une plus que l’autre on se rend vite compte que non. On les aime autant, différemment parce que chaque enfant est unique, mais autant. Courage, ça ira vite mieux. Ne soyez pas blessée par les remarques de votre grand. S’il les expriment c’est qu’il est sûr de votre amour et qu’il n’a pas peur de le perdre. Il se sent suffisamment en sécurité affective pour l’exprimer et ça ça n’a pas de prix. Merci pour ce témoignage si vrai. A toutes les mamans, vous êtes de bonnes mamans ! Parce qu’une maman qui s’interroge, une maman qui se cherche, une maman qui doute, est une bonne maman !

  • Evelyne
    septembre 19, 2017

    Très touchant comme témoignage, courage et patience, les choses vont se mettre en place petit à petit. En revanche, votre article ne parle pas du papa! que fait il lorsque votre fils agit ainsi? pourquoi ne peut il pas s’occuper de votre fils et lui accorder du temps lorsque vous êtes occupée avec Hana pour le bain, la tétée, l’endormissement…

    • Dina
      septembre 19, 2017

      Bonjout Evelyne!
      Le papa s’est absenté peu de temps après la naissance de notre fille donc j’ai du les gérer seule pendant quasiment un mois, mais maintenant qu’il est retour, en effet c’est lui qui gère Adam quand il est a la maison, pour me laisser le temps de m’occuper d’Hana 🙂 et du coup ca va mieux..

  • Audrey
    septembre 20, 2017

    Mon fils et ma fille ont 25 mois d’écart…. c’est sûr, c’est pas évident de trouver l’équilibre, et quand le second bébé arrive, le 1er est toujours un bébé, un grand bébé, mais un bébé quand même…
    Mon ainée, était ma petite perle, de mon temps libre avant et après le boulot, je n’ai pas du rater beaucoup de minutes de sa vie… 🙂 à la câliner, l’habiller, jouer avec elle, lui montrer de nouvelles choses…
    Pour mon fils, arrivé en second, il faut se rendre à l’évidence : l’amour se décuple sans aucun doute pour nos enfants…mais pas notre temps… et pendant ces premières semaines et mois de vie, pendant lesquels j’aurai pu m’émerveiller devant ces progrès dans le calme silencieux de la maison, j’ai dû aussi garder un œil sur les nouveaux besoins et progrès et/ou crises de colère de l’aînée…je ne peux que constater que mon petit bonhomme évolue avec ou sans moi, progresse, apprend, mais pas forcément avec moi… Niveau motricité il se débrouille bien, niveau jeux d’éveils en revanche il est un peu plus en “retard” que sa sœur… étant davantage livré à lui même, il joue seul, et nous le stimulons moins. Je pense qu’il apprend de sa sœur aussi. Il joue avec les jeux de sa sœur et moins avec les siens. Au niveau caractère, il est plus colérique, crie du haut de ses 14 mois pour avoir quelque chose, ou quand il n’arrive pas à ouvrir une boite ou à passer entre une table et une chaise…Parfois je me dis que c’est juste le digne fils de son père 😉 et parfois je culpabilise parce qu je me dis qu’il fait ça pour se rappeler à nous, pour se faire entendre par dessus les cris de sa sœur ou par dessus nos remontrances envers sa sœur qui a fait une bêtise.
    En revanche la jalousie entre eux je n’ai pas trop connu.J’ai du me rendre à l’évidence dès le 1er jour de sa naissance. Mon fils n’était pas que mon fils à moi, il était SON ‘tifrère’ à elle. Pas d’exclusivité maman-enfant sur le 2e bébé, c’est le prix à payer pour que tout le monde se sente intégré et à sa place. j’ai compris ça lorsqu’elle est venue nous voir à la maternité. Je l’ai donc impliquée dans tout, je commentais ce que je faisais quand elle nous suivait partout dans la maison pour qu’elle ait l’impression de m’assister… il faut contrôler ses gestes pas forcément doux par contre, ça c’est sur… 🙂
    Je me dis qu’il n’y pas ce maternage exclusif entre mon fils et moi comme j’ai eu avec ma fille, car je l’intègre elle aussi dans la boucle. Mais elle participe aussi à l’éveiller, elle lui donne de son temps, au final je pense qu’il a toute l’attention qu’il souhaite.

    En tous cas, vous n’aurez pas besoin d’attendre plusieurs années pour constater leur complicité. Ils ont 3 ans et 1 ans et c’est déjà que du bonheur… et la pagaille dans ma maison!!! 🙂

  • Lil
    septembre 20, 2017

    Je crois que nous vivons tous ça à l’arrivée du 2ème, peut être plus ou moins intensément selon les cas.
    Mes enfants ont moins de 2ans1/2 d’écart. Pendant la grossesse il refusait de parler du bébé. Puis à sa naissance il a eu du mal à lui porter réellement de l’attention. Au final c’est normal que le premier réclame de l’attention aussi maladroitement ou violemment que ce soit. Notre fils avait déclaré que sa petite soeur était à maman et lui à papa donc on a vécu des conflits lui et moi (sa petite soeur lui avait déjà volé maman. Elle n’allait pas en plus lui prendre son papa.). Il est parfois encore un peu jaloux Mais les choses sont rentrées dans l’ordre. Aujourd’hui ils sont complices, ils jouent ensemble, rigolent à presque 4 ans et 18 mois… les familles qui ne nous envoient que leurs images de familles parfaites nous cachent une partie de la vérité…

  • Magalie Lécu
    septembre 20, 2017

    Ton article m’a touchée de plein fouet… Je me reconnais tellement. Ça me fait tellement de bien de voir que tu partages exactement les mêmes sentiments que moi, se sentir moins seule.
    Si ça peut te rassurer mon bébé a maintenant 15 mois et ça se passe de mieux en mieux entre les 2. La complicité grandit de jours en jours et de les voir ensemble, j en oublie le reste…

  • Nathalie
    septembre 21, 2017

    Bonjour, je suis passé par là également, aujourd’hui ma fille a presque 4 ans et son frère 18 mois. Ils sont déjà très complices. Le petit a survécu aux maladresses de sa soeur et ils s’adorent. mes sentiments pourtant perturbés aussi après la naissance du deuxième se sont “régulés”, je les aime plus que tout et tous les 2 ! De merveilleux moments vous attendent…

  • Oréjane
    septembre 21, 2017

    Je crois que la jalousie au sein d’une fratrie est inévitable. Je suis fille unique (mes parents n’ont jamais pu avoir d’autre enfant) et j’en ai tellement souffert que je m’étais jurée, si la nature me le permettait, de ne JAMAIS avoir d’enfant unique. J’ai donc un garçon et une fille (j’ai eu beaucoup de chance car je me suis décidée très tardivement à faire des gosses, et je savoure cette chance chaque jour, vraiment, car elle n’est pas donnée à tout le monde), qui ont deux ans d’écart. Et moi aussi j’imaginais des moments clichés où mon fils viendrait m’aider à donner le bain, le repas etc. Au lieu de ça, la naissance de ma fille a non seulement cassé le lien très fort que j’avais avec lui mais en prime, je n’ai jamais pu accorder à ma fille autant de temps privilégié qu’à mon fils, car je me suis retrouvée quasiment seule avec mes deux gamins (charge mentale ET physique absolument pas partagée par le père qui est lui même un grand gamin). Bref. Ils ont maintenant 7 ans et 5 ans, et mon fils est intimement persuadé que nous aimons plus sa soeur que lui, quant à elle, elle refuse de grandir et se cantonne dans un rôle de bébé pour qu’on continue de s’occuper d’elle. Avec tous les soucis de retard que ça entraine, notamment à l’école.Pas un jour ne passe sans que je me demande à quel moment j’aurais pu éviter de merder, si j’ai vraiment eu raison de faire un second enfant, et surtout si je suis légitime dans mon rôle de mère, parce que parfois, j’avoue, je perds patience et je beugle. Et puis va arriver un dimanche, ou les vacances, où les 2 Gremlins vont passer une après midi entière à jouer ensemble, tous les deux, hyper complices. Où le grand va aller solliciter la petite pour qu’elle joue avec lui. Où la petite va gentiment aller donner une de ses peluches au grand pour le consoler parce qu’il vient de se faire mal. Et là je me dis que finalement, cette jalousie est probablement naturelle et qu’elle ne les empêche pas de s’aimer malgré tout.Et quand je les vois tous les deux comme ça, ça fait oublier tout le reste ;o)

  • Vanessa
    septembre 21, 2017

    Exactement la même chose ici avec une grande de 2ans et demi et son frère de 6 mois. Sans la violence (ou presque). Colère, caprice, “je veux ma maman” …et elle s’est mise à bégayer…bref je sens une vraie souffrance chez ma fille. Et je culpabilise…de ne pas accorder autant de temps à mon fils ET de voir ma fille souffrir…échec total…et avc la reprise du boulot c est pire (moi aussi j’avais mis la grande chez nounou et heureusement car jaurais eu limpression qu’elle M aurait volé et gâché les premiers mois de son frere…)
    j’espère que cette période va vite passer. Je me pose la question d un psychologue. ..

  • Soumya
    octobre 31, 2017

    Tres touchant.
    J’ai deux enfants qui ont 16 mois d’écart. Les premiers temps, nous devons tous du apprendre et prendre nos nouveaux repères. On se dit que tous était finalement <> avec un seul enfant. Une fois les premiers mois passes, tout le monde finit par trouver sa place et finalement, ce n’est que plus d’amour partage.
    Ils ont aujourd’hui 2 (ma fille) et 3 ans (mon fils) et c’est tellement de bonheur. Pas QUE, mais tellement! Je suis toujours aussi <> mais je n’ai aucun regret. Cette tendresse qu’ils ont aujourd’hui l’un pour l’autre est tellement touchante, je fonds littéralement. Ils se cherchent quand ils sont séparés quelques heures. Je trouve important de prendre le temps de leur parler, de les rassurer comme vous l’avez décrit. Ils comprennent tout.
    Courage a toutes et patience…

  • StephI
    mai 22, 2018

    Bonjour,
    Je suis dans la même situation avec mon fils de 2,5ans et ma fille d’1an. Et ça va en s’empirant.
    Avez-vous un feed-back à nous raconter maintenant que qqes mois se sont écoulés depuis votre texte?
    Des améliorations ? Avez-vous vu un spécialiste de la petite enfance pour avoir de l’aide? Merci

  • Swann
    décembre 22, 2019

    Philosophie de comptoir bonjour, mais n’est ce pas au papa de couper le cordon, et syndrome d’oedipe au revoir..
    Nous voyons tout de même qu’il est dur pour les mamans de couper ce lien mais il se reconstruira toujours. D’un papa autrefois enfant qui a eu une maman..