Je me fiche que tu n’aies pas d’enfant

Après avoir eu mon premier enfant, j’avais besoin d’avoir des amies mamans. La plupart de mes amies n’avaient pas encore d’enfant et il y avait une grande différence dans nos modes de vie. J’aime toujours et j’ai toujours autant besoin de mes amies qui n’ont pas d’enfant mais j’ai rapidement réalisé que j’avais aussi besoin d’amies qui savaient comment c’était, d’être parent.

amies mamans

Quand on est maman, on peut se sentir seule bien qu’on ne le soit jamais vraiment. On a besoin d’amies qui nous comprennent. On a besoin de s’entourer de gens qui comprennent la difficulté de la privation de sommeil, qui comprennent l’angoisse et la peur, qui comprennent la force de l’amour qu’on porte à nos enfants. Les parents ont besoin de se soutenir. Nous avons autant besoin d’amies qui ne sont pas mamans que d’amies qui le sont.

.Aujourd’hui, la plupart de mes amies sont mamans. Certaines sont des nouvelles mamans, d’autres vont bientôt le devenir. On se comprend : c’est comme si on parlait le même language. Mais j’ai aussi quelques amies qui ne sont pas mamans. Que ce soit par choix ou par circonstances, elles n’ont pas d’enfant et n’en auront probablement pas. Et ces amies sont très importantes, même si on est très différentes.

Avouons-le : nous, parents, on n’est pas toujours aussi agréable qu’on devrait l’être avec nos amis sans enfant. Lorsque des personnes sans enfant se plaignent d’être fatigués, on trouve ça “mignon”. On fait des listes de choses qu’il ne faut pas dire aux parents. On parle béatement du fait qu’être parent est le pire et le meilleur travail qu’on puisse avoir.

Il y a un million de façon de vivre une belle vie, et la difficulté des choses n’est pas perçue de la même manière d’une personne à l’autre. Les challenge de quelqu’un ne sont pas moins compliqués parce qu’il n’a pas d’enfant. La vie n’est pas une compétition. Il n’y a pas de concours pour voir qui est la plus fatiguée, qui a une vie plus difficile, qui a un travail meilleur que l’autre.

Nous avons autant besoin d’amies mamans qui comprendront la difficulté d’être parents que d’amies non mamans pour nous rappeler qui nous étions avons qu’on nous appelle “Maman”. On a besoin de s’entourer de personnes avec qui on parlera de choses qui n’ont rien à voir avec la maternité. On a besoin de conversations qui n’incluent pas la description des coliques de bébé ou le changement des horaires de l’école. On a besoin d’amies qui nous connaissaient et nous aiment pour ce que l’on est, et pas parce que nos enfants sont amis ou sont inscrits à la même activité.
Il y a quelques mois, une amie de longue date est venue passer l’après-midi à la maison. On a été amies pendant plus de 16 ans. Pendant la majorité de l’après-midi, on a parlé et ri. On a repensé à des histoires folles qui nous étaient arrivées quand on était plus jeunes. On a parlé de travail, de famille et de ses dernières rencontres. À la fin de la journée, je me suis sentie apaisée. Une sensation que je n’avais pas eu depuis quelques mois. En fait, ça m’a reboostée de passer du temps avec une amie de longue date, sans parler de coliques ni de l’heure du coucher des enfants. On a passé du temps ensemble parce qu’on est amies et pas parce qu’on a le même mode de vie. C’est réconfortant de voir qu’une amitié peut survivre malgré de grosses différences de mode de vie. Ces différences n’importent pas dans une amitié authentique.
Alors n’oubliez pas de garder proches vos amis non-parents. Ceux qui nous comprennent quand on doit annuler nos rendez-vous à la dernière minute ou quand on est -comme d’habitude- en retard. Ceux qui nous écoutent radoter sur les coliques et tout autre sujet propres aux mamans. Parce qu’ils écoutent tous nos problèmes de mamans, on les écoutera parler de leurs dernière recontres et de combien la nourriture pour chien hypoallergénique est chère, sans broncher.
Source image : 1.2

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