L’éducation positive… pas si simple !

Depuis quelques temps je vois passer un paquet d’articles, de vidéos, de brochures, vantant les mérites de l’éducation positive , ou éducation bienveillante.

Qu’est-ce donc que cette bête-là ? Et bien c’est une manière d’élever son enfant, située entre l’autoritarisme et le laxisme. En gros.

Pour mieux visualisez le concept, prenons l’exemple d’un enfant qui ne veut pas aller à l’école. Il se met à hurler, à se rouler par terre et à chouiner « veut pas écooooooOoOoOole ».

Bon, l’autoritaire aura une réaction assez…. Autoritaire ahah. C’est-à-dire qu’il prendra son gamin de force, le tirera hors de la maison en martelant « C’est. Pas. Toi. Qui. Décide ! Allez gogogogo !!!! »

Le laxiste lui, se roulera par terre avec son enfant et lui dira « d’accord chéri, tu ne veux pas y aller alors tu n’y va pas »

Le bienveillant quant à lui, désamorcera la situation en lui posant plein de questions « pourquoi tu ne veux pas ? tu es fatigué ? tu t’y ennuie ? » Histoire d’attirer l’attention de son enfant, et le guidera doucement et sûrement vers la porte de la sortie tout en l’écoutant se plaindre.

On est d’accord, la méthode bienveillante est la plus efficace et la plus productive. Mais c’est aussi celle qui demande le plus d’efforts.

On a rien sans rien me direz-vous. Et c’est vrai. Alors nous allons décortiquer ensemble les capacités que l’on doit posséder pour maitriser cette éducation positive comme un chef.

1/ De la patience.

Beaucoup de patience. Il faudrait en fait pouvoir gérer les crises hystériques que parfois nos chères têtes blondes nous font, sans élever la voix, en gardant le sourire et la zen attitude. Pour désamorcer une situation de crise, plus on crie et on s’énerve, plus on envenime les choses. Le stress de l’enfant est décuplé, et là, bonjour la galère pour rattraper les dégâts. Alors, la clé du succès, c’est de respirer un bon coup et d’essayer de comprendre pourquoi il ne veut pas coopérer.

 

2/ De l’imagination.

Pour le faire coopérer, il faut lui poser des questions. Elles sont appelées « question de curiosité ». C’est-à-dire qu’au lieu de lui ordonner « AU LIT !! » il faudrait lui demander « Tu es prêt pour le câlin du soir ? » ce qui induit qu’il doive se mettre au lit. Je vous l’accorde, il faut suffisamment de recul pour à chaque fois reformuler un ordre en question de curiosité. Autre exemple, au lieu de « Va te brosser les dents ! » on dit « Qu’est-ce qu’il faut faire avant d’aller au lit ? ». Ainsi cela met l’enfant dans un processus d’action, il se projette mieux dans la tâche à effectuer, plutôt que d’être stressé par un ton autoritaire.

 

Bon je vous avoue que j’ai tenté d’appliquer ça avec mon fils… comment dire… c’est pas inné chez moi disons… Quand il ne veut pas aller au lit, je lui pose la question « es-tu prêt pour le calin du soir ? » et bien il me répond non. Donc je lui repose la question, genre « tu veux un bisou avant d’aller dodo ? » re réponse : NON.

Du coup je m’énerve et je lui ordonne d’aller au lit-je-compte-jusqu’à-trois-Adam !!

Echec cuisant. Mais sinon la méthode fonctionne vraiment, promis. Du moins, il paraît.

3/ Du soutien.

Quand vous avez le papa avec vous à la maison, il faut qu’il adopte les mêmes techniques que vous pour que cela fonctionne. Car si lui est laxiste et vous bienveillante, le déséquilibre entre les deux façons de faire déstabilisera l’enfant, qui optera pour la solution de facilité et réclamera papa à la moindre contrariété. Au contraire si papa est autoritaire, et vous bienveillante, il créera du stress inutile chez l’enfant, qui développera un blocage vis-à-vis de lui.

Du coup, soyez sur la même longueur d’ondes, épaulez-vous !

4/ De la persévérance.

Dites-vous que cela permettra de faire grandir votre enfant dans un climat de confiance. Le fait d’être à son écoute le rendra plus sûr de lui. Essayez de comprendre ce qui ne va pas, de lui apporter des solutions et non des punitions, etc. Tout ce processus, bien que compliqué à mettre en place au départ, ne sera que bénéfique pour vous et pour votre progéniture.

 

Allez ! on s’y met !

 

 

 

 

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1 Comment
  • Claire
    août 8, 2017

    On y arrive pas du jour au lendemain. C’est pas à pas, une étape après l’autre. Sinon, ça serait appliqué depuis bine longtemps par tout le monde. Et puis on a le droit d’avoir aussi des coup de mou. C’est pour mieux rebondir. Et puis tout ne corresponds pas à tous les enfants. Certaines choses marche pour un enfant mais pas pour un autre ou à un moment mais pas un autre. Il faut pouvoir (et savoir) se renouveler. Mais c’est tellement enrichissant au final 🙂