Terrible two : le mal du siècle !

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J’aimerais vous parler du mal du siècle. Voire même du millénaire, n’ayons pas peur des mots. Tous les parents d’enfants entre 18 mois et 4 ans me comprendront. Il suffit que je prononce deux petits mots pour que vous trembliez d’effroi. TERRIBLE TWO.
Je suis moi même en plein dedans avec mon fils de 2 ans et demi, et autant vous dire que j’ai dû prendre facilement 10 ans en 6 mois avec cette affaire.
On va essayer ensemble de comprendre ce phénomène, que dis-je, ce fléau !

 

1/ TERRIBLE TWO : qu’est-ce donc que cette bête là ?

Aux alentours de 18 mois, et parfois jusqu’à 3 ou 4 ans, nos chers bambins subissent de nombreux changements. La seule manière pour eux de les exprimer, passe par des réactions impulsives. Ils partent très vite dans une sorte de “confrontation”, “d’opposition” et de “crise. GE-NIAL.  Cette période est très éprouvante pour les parents qui sont souvent dépassés par les événements (en tout cas, moi oui. Clairement.)

Concrètement, que se passe-t-il durant cette période ? Et bien c’est tout simple : bébé commence à penser par lui même, en tant qu’individu. Sa confiance grandit progressivement et il veut se “détacher” de papamaman. Il souhaite prendre des décisions, ou en tout cas refuse d’appliquer les “règles” jusqu’alors induites dans la vie de famille. Un simple “viens manger!” devient source de “non” intempestif. Bébé s’affirme, Bébé se sent pousser des ailes, Bébé a oublié qu’il portait encore des couches et se sent devenir un petit adulte.

2/ TERRIBLE TWO : comment cela se passe concrètement ?

Déjà, il faut définir les grands sujets de discorde récurrents entre parents et bébé. Certains moments de la journée sont sources de stress pour les parents car ils savent pertinemment qu’ils vont devoir se battre pour arriver à leurs fins :

Le repas

Quand maman propose des brocolis à bébé, déjà on peut dire qu’elle aime vivre dangereusement. Ensuite elle est confronté au fameux “beuuuurk j’en veux pas”. Il faut savoir que Bébé, dans sa recherche de lui même, refuse “par principe” ces brocolis. Il ne sait pas si c’est vraiment lui qui veut les manger ou si c’est juste maman qui lui impose. Et comme il est dans une phase de “détachement” de maman, forcément il y a clash.

L’idée ici, c’est tout d’abord de le faire manger en même temps que tout le monde. Si possible la même chose. Ainsi il n’y a pas de décalage, que se soit au niveau de la nature ou de l’horaire. Il grandit et veut donc être considéré comme un grand. Manger ses brocolis quand papa et maman en mange avec lui, c’est plus simple. Bien entendu il peut ne pas aimer ça. Au delà du caprice, il faut comprendre le message que Bébé veut vous faire passer. C’est comme pour vous : si par exemple vous détester les abats et qu’on vous propose une belle assiette de tripes, allez vous la manger ? non. Si on vous force, allez vous vous énerver ? oui. Pour bébé c’est pareil. On peut l’inciter à goûter, sans forcer, s’il aime il mangera. Avec un peu de pratique évidemment, Rome ne s’est pas faite en un jour !

Le dodo

“Allez au lit !” et là, c’est le drame. Des cris, des pleurs, des “JEEE VEUUUX PAAAAS DODOOOO”. Grosse ambiance à la maison. Bien entendu, on est encore dans une phase de “je fais l’opposé de ce que tu veux car je m’affirme”, mais il faut aussi savoir s’adapter à l’enfant. A deux ans, deux ans et demi, l’heure du coucher peut se décaler. Avant cet âge, l’heure du dodo est souvent 20h. En grandissant, Bébé n’est pas forcément fatigué à 20h, et le mieux pour tout le monde est de décaler l’heure du coucher. Parfois 15 minutes suffisent. Le tout est d’expliquer que l’heure du coucher approche, qu’il peut encore jouer un moment car c’est un(e) grand garçon/grande fille mais que dans 15 minutes on va se mettre au lit pour se reposer.

Pour être tout à fait honnête avec vous, autant la technique du repas fonctionne plus ou moins bien, autant celle du coucher laisse à désirer chez moi. Quand je dis à mon fils “Adam, dans 15 minutes on va aller dodo c’est bientôt l’heure!” j’ai le droit à un “chut maman, c’est pas vrai”. Je continue donc par un “tu peux jouer encore un peu, et ensuite on va se reposer d’accord ?”, ce a qui il répond “maman!! chut j’ai dit !!!”Bon. C’est pas gagné.

Cependant il y a une amélioration car en lui faisant cette sorte de compte à rebours, au bout d’une demi heure il va quasiment lui même au lit. On tient le bon bout !

Les courses

Alors là c’est carrément Tchernobyl. Je vais commencer par la fin : si vous pouvez éviter de l’emmener avec vous au supermarché, faites le ! l’environnement est tout ce qui a de plus stressant pour lui. Entre les lumières, les gens, le bruit, la profusion d’objets, c’est un cocktail molotov à lui tout seul ! Donc forcément, dès qu’il va voir quelque chose de rassurant (un gâteau, un bonbon, un jouet) il va se raccrocher à ça comme Rose s’accrochait à la planche quand le Titanic a coulé. Tu vois ce que je veux dire.

L’idée ici c’est de détourner son attention en lui confiant quelques missions : Tu peux trouver le pain ? Où sont les carottes ? tu arrives à attraper la bouteille de lait ? Tu veux pousser le caddie ? etc etc. Cela permet de désamorcer la bombe. En théorie. En tout cas c’est plutôt efficace avec le mien.

3/ TERRIBLE TWO : Quand s’inquiéter ?

Parfois quand l’enfant est VRAIMENT casse-cou… euuuh fatiguant disons, et qu’il n’y a pas de phase de répit, cela peut venir de tout autre chose. Au delà de ce terrible two, vérifier que votre enfant ne fasse pas d’allergies alimentaires, d’intolérance, qu’il n’a pas de problèmes de digestion, de concentration. Faites confiance à votre instinct.

Parfois, même en se disant que c’est normal, on sent qu’il y a autre chose. Dans ces cas là, le mieux est d’agir plutôt que de faire l’autruche en se disant que cela passera.

En tout cas, pour ce qui est de cette fameuse crise, dites vous qu’elle est quasiment inévitable, qu’elle se terminera un jour, et qu’elle vous servira d’entraînement pour l’autre crise à venir. Quoi? Vous ne savez pas de quoi je parle ? Si je vous dit ADOLESCENCE, ça vous dit quelque chose ? Allez courage !

 

photos by Dayne Topkin & Vance Osterhout

 

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1 Comment
  • Adeline
    août 31, 2017

    Merci pour cette article mon fils a quinze mois donc pas encore dans cette terrible two mais je serai comment réagir.