Club Mamans

L’arrivée du deuxième : Quand tout s’apaise…

Depuis la naissance d’Hana, je vous ai déjà écrit 2 articles pour vous raconter comment les choses se passaient à l’arrivée du deuxième enfant. Le premier avait été publié un mois après son arrivée, et dans l’ensemble j’étais plutôt agréablement surprise. Adam avait l’air d’accepter sa sœur à merveille, c’était certes fatiguant, mais tellement réjouissant.

Et puis je vous en ai écrit un autre, quand Hana avait quasiment 3 mois de vie. Et là, je ne sais pas si vous vous en rappelez mais c’était dur, très dur. J’avais l’impression d’être au fond du gouffre, de ne pas m’en sortir. Et vous avez été très nombreuses à me faire part de vos difficultés, de vos interrogations, de vos doutes et appréhensions.

Aujourd’hui Hana a 7 mois, et je viens vous rassurer. A celles qui attendent un deuxième enfant, à celles qui viennent d’accueillir leur deuxième merveille et qui se sentent perdues… Bonne nouvelle, ça s’arrange !

Soudain, la paix.

Il y a 2 mois, juste avant les fêtes, j’ai eu un flash un soir. J’étais sous la douche, et je ne ressentais pas cette douleur dans la nuque qui me lançait d’habitude. J’étais même plutôt en forme. Ni tendue, ni stressée, ni « à bout ».

En me séchant les cheveux, je regardais autour de moi et je me rendais compte que tout était presque rangé. Je n’avais pas 3 machines de retard, mon miroir n’avait pas de traces de dentifrice à la fraise.

En me posant devant la télé je regardais l’heure : il était 20h30. J’ai même pu regarder un bout du Journal de TF1 !

Je vais dans la chambre de mes enfants et je les vois, endormis, paisibles.

Voilà, tout va bien. Le cyclone est passé, l’orage s’est calmé. La vie peut enfin commencer.

Fraternité.

Ce qui a changé, avec le recul, c’est l’acceptation. Adam a accepté son rôle de grand frère. Un grand frère aimant, attentif, tendre et affectueux. Si on m’avait dit, il y a quelques mois, qu’Adam deviendrait si doux, je me serais mise à pleurer de rire. Et de nerfs. Et de fatigue.

Mais Ô miracle, ils s’aiment. D’un amour si pur ! Hana sourit systématiquement quand Adam apparait dans son champ de vision, elle rit à gorge déployée dès qu’il fait le clown devant elle ; et ça l’éclate mon fils, ça le rend heureux de la faire rire !

Il est sur le qui-vive, dès qu’elle pleure il va la voir, dès qu’elle fait tomber son jouet il lui ramasse et lui met dans sa main. Ils prennent leur bain ensemble, ils se réveillent ensemble aussi. Aux premières lueurs du jour, Adam rejoint Hana dans son lit quand elle se réveille le matin.

Il allume la petite guirlande lumineuse, la musique de son mobile et elle se calme. Ils peuvent rester une heure ensemble dans ce petit lit à barreaux ! et mes grasses matinées deviennent réalité…

Un joyeux équilibre.

On est enfin une famille. Avec ses joies et ses peines, mais une famille comblée. J’ai le temps de m’occuper de ma fille sans que cela énerve mon fils. Je peux la manger de bisous devant lui, il en rigole même !

Je suis devenue maman de deux enfants. Pas juste la maman d’Adam qu’il ne veut pas prêter à Hana. Les choses deviennent fluides et naturelles.

Alors bien sûr, c’est parfois compliqué, comme toute famille avec enfants en bas âges. Des crises, des pleurs, des colères, des bobos, des nuits blanches… Mais rien d’insurmontable promis.

Une maman qui renaît.

J’ai aussi plus de temps pour moi. Hana s’est calée sur le rythme de son frère alors ils font leur sieste ensemble, de 14h à 16h. Deux heures rien qu’à moi. Je peux dormir, me faire les ongles, prendre un bain, faire mon ménage. Ce que je veux.

Le soir Hana est au lit à 20h, elle gazouille dans son lit le temps de trouver son sommeil une demi-heure plus tard. Adam la rejoint à 20h30. Comme ils dorment dans la même chambre, j’ai longtemps eu peur qu’ils se dérangent mutuellement. Mais j’ai l’impression qu’ils arrivent à filtrer les bruits. Adam aura beau faire un boucan d’enfer en s’endormant, me réclamant un verre d’eau, un bisou, un câlin, elle dormira quoi qu’il arrive.

Parfois la nuit elle se réveille en hurlant, un mauvais rêve, un rot coincé… alors j’y vais en courant pour la calmer avant qu’elle ne réveille son frère. Mais il continue de ronfler tranquillement. Par contre si par malheur son père et moi faisons un peu de bruit, on peut être sûr qu’il se réveillera dans la minute en nous demandant « c’est quoi ce bazar ? » !

Un troisième bébé ?

Grand Dieu Non ! En tout cas pas tout de suite. PAS TOUT DE SUITE.

Je suis enfin comblée, armée pour l’avenir. J’ai hâte de voir grandir cette complicité.

Avec leur père on espère être là suffisamment longtemps pour les accompagner dans leur vie d’adultes. Mais quoi qu’il arrive, ils seront là, l’un pour l’autre.