Club Mamans

Comme une évidence … Quand l’amour va vite, mais bien.

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de mon amoureux. Mon mari depuis  4 ans, le père de mes enfants. J’ai envie de vous raconter notre histoire, qui a été comme une évidence. Parce que parfois l’amour va très vite, mais va très bien.

Tout a commencé…

Juin 2012. Il est le meilleur ami du mec à ma meilleure amie. Et bizarrement on ne s’était jamais vraiment rencontrés avant « la rencontre ». Une rencontre vraiment arrangée d’ailleurs. Ma meilleure amie me dit qu’elle a un mec à me présenter. Sans grande conviction j’accepte. J’étais dans une période de ma vie où je sentais que c’était le moment. J’avais 25 ans, diplômée, en CDI, il fallait passer la vitesse supérieure. Je voulais rencontrer « l’homme » et fonder une famille. Alors quand elle me propose ce « double date », mon esprit rationnel prend le dessus. Tant pis pour la rencontre fortuite et romantique, au détour d’un coin de rue.

Nous nous sommes donc rencontrés ce 7 juin 2012. Autour d’un verre, en terrasse. Regard en coin, on se jauge, on se juge. Je le trouvais mignon mais un peu arrogant. Je n’arrivais pas à savoir ce qu’il pensait de moi.

Nous engageons une discussion à 4, chacun essaie de faire bonne impression, sous le regard attendri de nos entremetteurs. Les mecs se lèvent pour aller fumer une cigarette.

« Alors ? Tu le trouve comment ? ».

« Ça va… »

Je n’avais pas la certitude de lui plaire, alors je ne voulais pas qu’il sache qu’il me plaisait. Vanité féminine.

Ils reviennent, la soirée se poursuit. Je décide de prendre mes distances, de me la jouer froide. Après tout, s’il me veut, qu’il vienne me chercher. Je ne lui faciliterai pas la tâche.

Vers 23h, nous montons dans sa voiture et ils me raccompagnent jusqu’à la mienne. Nous n’étions pas seuls alors je claque une bise aux trois, et je m’en vais.

Les jours suivants…

Je fais mine de ne pas y penser. S’il veut me revoir, qu’il fasse le premier pas. Je repense à son arrogance ce jour là. Voulait-il se donner un genre ? Même s’il m’avait posé beaucoup de questions, je l’ai senti plus poli qu’intéressé. Et ça me rendait malade.

J’avais confiance en moi, je me savais jolie et intéressante, mais il me déstabilisait. Je repensais à son air ténébreux, ses cheveux noirs, ses yeux noirs, sa peau mate, il me plaisait.

Je ne voulais pas en parler à mon amie, je faisais la détachée, mais au fond je trépignais.

Quelques jours plus tard, elle me dit : « Il a demandé ton numéro, je lui donne ? »

« Oui pourquoi pas… » je réponds.

« PUTAIN T’EN A MIS DU TEMPS » je pense.

Le 12 juin, premiers échanges. D’abord par sms, puis on s’appelle. Ca dure des heures. On se découvre, on se raconte. Pas une minute se passe sans que je pense à lui.

Et puis finalement…

Le 18 juin 2012, on se voit et on officialise. On « sort ensemble ». En repensant à notre rencontre, je lui dis que je l’avais trouvé « con et prétentieux ». Il m’a répondu qu’  « il avait été obligé de se comporter comme ca parce que je le prenais de haut, que je faisais l’insaisissable et qu’il pensait qu’il ne m’avait pas plu » Il a même hésité à donner suite, de peur de se prendre un rateau.

Comme quoi, la vie parfois se joue à pas grand-chose.

Les mois défilent et l’amour naît. On s’aime très fort, trop fort souvent. Nos caractères explosifs ont du mal à s’accorder, ça fait des étincelles. Plein de fois on se sépare, mais on se retrouve aussitôt. Une évidence.

Il parle de projets futurs. Il voit un futur commun. Moi aussi. Mais ça va trop vite non ? Non.

En Juin 2013, il me demande en mariage. Pas de grandes déclarations, il en parle au détour d’une conversation. Mais ça coule de source entre nous, on a l’impression de se connaître depuis 100 ans.

« Je viendrais demander ta main à ton père. Je ferais les choses bien »

J’accepte. Je me pose mille questions, mais je l’aime. Alors j’accepte. C’est un tempérament de feu, il ne perd pas de temps, il veut tout tout de suite, il n’a pas l’habitude qu’on lui dise non. Alors je lui dis non souvent. Pour qu’il s’habitue, mais je n’ai pas dit non au mariage parce que je le voulais aussi.

Il est venu voir mes parents, et a fait sa demande comme il se doit. Il y tenait et je sais que mon papa a apprécié.

Cet été là…

Nous nous sommes fiancés. Et le mariage était prévu l’année d’après. Nous avons passé l’année à tout organiser. Ma mère s’occupait du mariage, elle voulait rivaliser avec le festival de Cannes. Moi, je cherchais ma robe et la destination de notre voyage de noces, lui cherchait notre futur appart. L’année s’est écoulée à une vitesse folle.

J’ai trouvé ma robe, il a trouvé l’appart. Nous irions à Miami pour notre voyage de noces. Tout est calé, y’a plus qu’à.

Le mariage fut grandiose.

Rien de simple ou d’intimiste, il y avait 300 invités. Ma robe était lourde et clinquante, je voulais un mariage Bollywood et je l’ai eu. Beaucoup de fatigue, mais beaucoup d’amour. Ma mère a tout donné, je suis sa seule fille, alors elle voulait marquer le coup comme il faut, et croyez moi, c’était juste parfait. Elle a été parfaite.

Quelques semaines plus tard, je suis enceinte. Bébé Adam  s’installe doucement. Notre voyage à Miami est compromis, la gynéco me déconseille un vol aussi long et un décalage de température aussi important. Tant pis, on ira plus tard.

On s’installe dans notre vie, et on prépare l’arrivée de notre mini-nous. Tout va très vite. Mais j’ai l’impression que c’est comme ça depuis le début avec lui. On file à toute allure, il ne faut pas s’arrêter sinon on perd l’équilibre. On va vite, mais on va bien.

Adam pointe le bout de son nez le 17 mars à 4h20.

Début de notre vie à trois.

On a a peine eu le temps de profiter de nous deux, qu’on était déjà trois. Et ce petit bout de nous a été un accélérateur d’émotions. Amplificateur de sensations. Tout était intense. Notre amour pour lui, notre amour l’un pour l’autre. Malgré les tempêtes qu’on a traversées, car il y en a eu, des tempêtes force 12 même. Mais on a été là, résistants, envers et contre tous.

Septembre 2016, on décide à concevoir un autre enfant. Adam a 1 an et demi, le temps que la nature fasse son travail, il serait rentré à l’école à la naissance de bébé 2.

Octobre 2016, bébé Hana s’installe. Finalement la nature a travaillé vite. Comme pour faire écho à notre histoire. Tout va vite. Tout va bien.

Elle nait en juin 2017.

Notre histoire à nous c’est une histoire comme les autres.

On se rencontre, on s’aime, on se marie, on fait des enfants. Mais tout ça s’est fait en  6 ans. Parfois ça donne le vertige. Mais on est heureux.

Miami par contre, ce n’est toujours pas calé.

Peut-être cette année ?