Ôde aux mamans, à toutes les mamans…

Parce que parfois on est à mille à l’heure dans cette vie, qu’on pense maitriser la situation alors que la tête sort à peine de l’eau. Parce que les traits sont trop souvent tirés, les cheveux jamais bien coiffés. Voici une ôde aux mamans, à toutes les mamans, qui que vous soyez, ce message d’amour est pour vous.

A toi, qui ne dors plus

Qui enchaîne les nuits entrecoupées, les micro-siestes nocturnes. Tu dors à moitié, ton cœur bat au même rythme que celui de bébé, ton souffle s’accorde au sien. Tu le surveilles de loin. Même endormie, ton cerveau reste en alerte. Tu fais tout pour qu’il dorme et quand il sombre dans un sommeil paisible, tu tends l’oreille dans l’espoir d’entendre un petit bruit venant de lui, comme si tu voulais t’assurer qu’il était bien là. C’est irrationnel, ce n’est pas vraiment sain pour ton corps, tu as besoin de dormir, tu te sens fatiguée, mais c’est plus fort que toi, ce petit bébé c’est toute ta vie.

A toi, qui est dépassée

Qui ne contrôle plus rien. Tes nerfs sont à vifs, fatiguée de trop te répéter, tu te mets à hurler. Tu sais que c’est contre-productif, que ce n’est pas la bonne méthode, mais tu cries. Ta détresse est palpable, ils te poussent à bout tes enfants, ils te testent, te provoquent. Ils grandissent tout simplement. Et toi tu grandis avec eux. Et tu apprends à te faire entendre autrement qu’en criant, mais parfois ça fait du bien, on le sait, alors fais le. Fais le et ensuite tu prendras du recul et tu le feras moins.

A toi, qui te sens seule et mal accompagnée

Qui est en couple mais qui est seule. Ton conjoint ne comprend pas, n’aide pas, n’est pas vraiment là. Tu en as marre de devoir tout lui dire, tu te dis qu’il devrait anticiper un peu, ce n’est pas sorcier quand même ! Tu vois bien que je suis sous l’eau, tu vois bien que je suis au bord du gouffre, rattrape moi ! Aide moi, demande moi si ça va, dis moi que t’es là, que tu m’aimes et qu’on est ensemble dans cette vie, cette routine qui s’installe, que je subis malgré moi. Sois présent pour moi.

A toi, qui est à la maison mais qui n’est pas en vacances

Qui doit se justifier de ne pas l’être en tout cas. Non, être en congé parental ce n’est pas des vacances. Non m’occuper de mes enfants toute la journée, ce n’est pas se la couler douce. Alors oui, c’est vrai, je les ai fait, je les assume. Mais personne n’a dit que c’était simple, alors arrêtez de sous-estimer mon travail. Et arrêtez de me parler des « anciens qui eux faisaient 8 enfants ! Comment ils géraient eux ! » Arrêtez de nous comparer. Chacun son époque, chacun sa manière d’appréhender les choses. Ne sous-estimez pas ma détresse.

A toi, qui a tellement attendu pour avoir cet enfant

Et qui n’ose pas te plaindre d’être fatiguée. Bien sûr que tu as le droit de te plaindre. C’est humain de flancher. Même si tu as attendu 8 ans avant de l’avoir dans tes bras ce bébé, c’est tout aussi épuisant de l’élever. Bien sûr que tu es « privilégiée » d’avoir la chance d’être maman, mais tu as le droit de râler, de te plaindre, de pleurer, de craquer. Ca te permettra de mieux évoluer.

A toi, qui est née pour eux

Qui attendait d’être maman depuis si longtemps. Déjà petite tu ne jouais qu’avec ce poupon. Tu ne vis que pour ce rôle. Le rôle de ta vie. Tes enfants sont tout ton monde, au point que tu t’es oubliée. Tu essaie de faire les choses parfaitement, tu te remets en question constamment. Souffle un bon coup, tu es géniale, telle que tu es. Et ils t’aiment, telle que tu es.

A toi, qui te sens prisonnière

Qui aimerait démissionner mais qui ne peut pas. Tu aimes tes enfants mais tu as besoin de souffler. Loin d’eux. Retrouver une vie solo, te retrouver avec toi-même quelques temps, pour reprendre pieds. C’est normal. Ne culpabilise pas. Tu as besoin de redevenir toi, en tant que personne, et pas seulement en tant que « la maman de… » C’est sain. Prend du temps. Dans la mesure du possible, mais prend du temps. Même un après midi. Déconnecte. Pour mieux les retrouver.

A toi, maman solo

Qui est papa autant que maman. Tu es un héros. Saches-le. Tu es la personne la plus forte du monde. La plus solide de la terre. Tu fais de ton mieux et c’est parfait. Dans quelques années, ces enfants te le rendront, la vie de te rendra. Prend sur toi, puise tes forces dans leur amour et tu verras, ça ira. Tu te sentiras fière de toi autant que tu seras fière d’eux.

A toi, qui est mal dans ta peau

Qui a du mal a croiser ce nouveau reflet dans le miroir. A accepter ce nouveau corps. Prend le temps de l’apprivoiser, laisse lui le temps de se remettre. C’est compliqué je sais, mais dans quelques semaines, quelques mois, tu reprendras petit à petit possession de toi. Et tu le redessineras à ta manière, moins plat, moins parfait, mais plus beau encore.

A toi, maman toute neuve

Qui ne sait pas ce qu’il lui a pris de faire un enfant. Nous traversons toutes ce moment de doute. Celui où tu prends conscience de la responsabilité monumentale qui repose désormais sur tes épaules. Et la panique qui en découle. Tout va bien, tout se fera naturellement. Ils appellent ça, l’instinct maternel.

A toi, qui n’est pas encore maman

Qui pleure la nuit, la main sur ton ventre vide. Ne perd pas espoir. Si les miracles existent, c’est bien dans ce domaine là. Rien n’est rationnel, la science et ses progrès t’y aideront, et je l’espère te donneront ce bonheur si singulier, si parfait, d’être appelée « maman » par un petit enfant.

 

A vous toutes, bravo !

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