Les valeurs que je veux transmettre à mes enfants.

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Quand il s’agit d’éducation, chaque parent fait comme il peut. Du moment qu’il fait de son mieux, il est dans le vrai. Même si c’est parfois difficile d’élever ses enfants; Surtout dans ce monde qui, entre nous, part un peu en vrille. Alors on essaie malgré tout de leur transmettre les valeurs qui nous tiennent à cœur.

Alors bien sûr il y a celles communes à tous les parents : être poli, ne pas faire preuve d’insolence, être curieux, respecter les autres… Et puis il y a celles propres à chacun. Pour ma part, j’en ai six, que j’essaierai de leur apprendre, autant que possible.

Ils ne sont pas obligés d’embrasser pour dire bonjour.

J’ai énormément de mal avec l’idée d’obliger son enfant à faire un bisou lorsqu’un adulte veut lui dire bonjour. J’aimerais qu’ils comprennent que rien n’est obligatoire, que la proximité physique qu’implique un bisou n’est pas la “norme” et qu’ils sont libres de le faire ou non. Alors je leur donne des alternatives : se contenter de juste dire bonjour à voix haute, faire un signe de la tête ou de la main, faire un sourire. Et s’il le souhaitent, donner un bisou. Dans ce monde où le consentement est une notion pas forcément évidente pour tout le monde, je préfère être claire dès le début.

Il faut oser dire non.

Alors bien sûr, à partir d’un certain âge, le non est un automatisme, qui ne veut pas forcément marquer une négation mais plus une opposition systématique. Mais j’essaie de le respecter malgré tout, en attendant qu’ils soient suffisamment matures pour comprendre ce qu’un “non” implique. Et à ce moment là, j’aimerais qu’ils se sentent libres de refuser ce qu’on leur propose, sans avoir peur de paraître mal élevés. Ils ont le droit d’avoir leurs préférences, leurs avis et leurs affinités. Rien n’est obligatoire encore une fois, il suffit juste de se faire entendre avec politesse.

Crier lorsqu’il le faut.

Je ne parle pas de hurlements à tout va lors de jeux ou de crises de colères à la maison. Non je parle de ces cris de détresse qu’ils doivent pousser lorsqu’ils se sentent en danger. Certains parents interdisent formellement de crier. Et j’avais tendance à faire partie de cette catégorie. Puis j’ai pris le recul et je les ai imaginés dans une situation critique (enlèvement, agression, danger…) et je me suis dit que le réflexe de ne pas crier pourrait les mettre encore plus en danger. Alors criez mes enfants, lorsque vous vous sentez menacés, criez!

Tapes si on te tape.

Pardon, je sais que c’est un point sensible, qu’il y a mille écoles, que la violence ne résous rien. Mais honnêtement, si on tape mon fils, je préfère qu’il rende le coup. Et c’est pareil pour ma fille. Bien sûr qu’ils doivent prévenir la maitresse, qu’ils ne doivent pas être les initiateurs du coup, mais si on te tape, tu tapes aussi. Parce que si tu ne réponds pas à la hauteur de ce qu’on te fait, tu peux devenir un potentiel enfant harcelé. Les enfants sont cruels et c’est si vite arrivé, je préfère être sur mes gardes.

Les filles et les garçons ont autant de valeur les uns que les autres.

J’aimerais que mes enfants ne fassent pas la différence entre fille et garçon. Que les filles ne sont pas plus “faibles”. Que les garçons ne sont pas moins “sensibles”. Il s’agit ici de leur inculquer cette notion d’égalité. Hana a autant de chance devenir ingénieur qu’Adam infirmier. Nous n’avons pas ce discours de “c’est pour les filles ou pour les garçons”. C’est pour tout le monde, point.

N’ai pas peur de l’ouvrir.

Parce que j’ai beau éduquer mon fils dans le respect des femmes, tout le monde ne le fait pas. Et tous les hommes ne respectent pas les femmes. C’est un fait. Alors Hana aura le droit de répondre, d’être insolente quand il faudra l’être. Je ne veux pas qu’elle soit craintive ou bridée dans ses paroles et ses actes. Si elle se sent menacée, même légèrement, elle aura le réflexe de riposter, de parler haut et fort, d’insulter s’il le faut. Cette liberté de parole sera son arme face à ce monde sexiste dans lequel elle va grandir.

Quant à Adam, je lui explique et continuerai à lui expliquer que rien n’est acquis. Qu’on doit attendre un consentement clair avant de faire quoi que se soit à quelqu’un. Bien entendu c’est encore hyper abstrait à son âge (il a 3 ans et demi), mais au fur et a mesure de ses actions, de ses erreurs, je serais là pour lui expliquer la bonne marche à suivre.

Eduquer son enfant n’est pas chose aisée, mais c’est la grande bataille dans la vie de parents.

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