Laisser pleurer bébé : comprendre avant d’agir.

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Il y a deux écoles. Ceux qui laissent pleurer bébé dans le noir jusqu’à ce qu’il s’endorme. Et ceux qui le bercent dans leurs bras, jusqu’à ce qu’il s’endorme. Ici, pas de jugement, chacun fait comme il le sent, chacun fait confiance à son instinct et élève son enfant comme il le souhaite. Mais si on essayait de comprendre ces pleurs ? Si on essayait de savoir s’il est réellement bon ou mauvais de laisser pleurer bébé ?

Parce qu’on est très souvent démuni face aux pleurs d’un bébé.

Certains le traduisent comme une manière de communiquer, de transmettre un mal-être. Après tout, bébé n’a pas d’autre choix que de pleurer pour se faire entendre. Alors on s’imagine qu’il a faim, soif, chaud, froid, mal. On s’imagine qu’il est fatigué, irritable. Et c’est souvent le cas, il y a souvent un mal-être derrière ses pleurs.

D’autres le voit comme un caprice. S’il est propre, qu’il a mangé et bu, et qu’il a eu de gros câlins de la part de papa et maman, pourquoi pleure-t-il ? C’est forcément un caprice !

Et bien, sachez qu’un bébé de quelques mois ne comprend pas la notion de caprice.

Et sachez aussi, qu’un bébé de quelques mois ne peut pas pleurer sur commande. Il n’a pas ce mécanisme de se dire “j’ai besoin de faire passer une message, et si je me mettais à pleurer, est-ce qu’ils comprendront ?”.

Un enfant a besoin de pleurer.

C’est aussi simple que ça. Et il en a besoin à tous les âges, pas seulement les premiers mois de sa vie. La société actuelle est tellement démunie face aux pleurs d’un enfant que le premier réflexe est de vouloir arrêter la crise. Avec un câlin, un bonbon, un jouet. On s’affaire autour de l’enfant en s’agitant, voulant le calmer à tout prix.

Mais vous, lorsque vous pleurez, vous fourre-t-on un bonbon dans la bouche ? Vous offre-t-on quelque chose ? En général on vous prend dans les bras puis on vous laisse tranquille, le temps de l’apaisement.

Un enfant c’est pareil. Il n’a pas besoin que sa crise de pleurs s’arrête, il a besoin d’être accompagné pendant cette crise.

Alors bien entendu, je parle de ces pleurs qui n’ont pas d’explications. Ceux qui nous laissent perplexes et impuissants. Quand il n’y a pas de raisons de pleurer mais qu’il pleure quand même.

Des études ont été menées par Aletha Solter, une biologiste américaine, sur la composition des larmes. Elle a comparé les larmes organiques (lorsqu’on épluche un oignon par exemple) et les larmes spontanées (provoqué par la tristesse). Elle a remarqué que celles qui étaient spontanées contenait un fort taux d’adrénaline et de cortisol, des hormones liées au stress. Les organiques quant à elles, contenaient un très faible taux d’hormones et étaient principalement composée d’eau et de sel. Pleurer permet donc d’évacuer un trop-plein d’émotions. Notamment le stress.

Ce sont des pleurs de “décharge”.

Votre enfant n’a-t-il pas des périodes dans la journée, souvent le soir, où il pleure “sans raison” puis s’endort paisiblement ensuite ? Vous même, ne ressentez vous pas un bien être, une légèreté après avoir pleurer ? Ne dit-on pas “pleure, ça te fera du bien” ? Alors pourquoi pour les enfants cela serait différent ?

Dans ces moments de larmes incontrôlables, prenez le dans vos bras, sans le bercer. Soyez juste là. Essayer de le regarder dans les yeux, et attendez que ça passe. Petit à petit, il se calmera et deviendra paisible, voire même s’endormira peu de temps après.

Les pleurs d’un enfant ne sont pas une fatalité.

Il s’agit d’une réaction corporelle de défense. Eliminer les toxines pour gagner en bien-être. Rien de malsain ou de gênant là dedans. Cela lui fait du bien, comme aux adultes, et cela permet à son corps de se maintenir en forme. Il n’a pas forcément besoin que vous agissiez, il a juste besoin de vous savoir là, le temps que la crise passe. Ne lui parlez pas, ne l’inondez pas de questions, ne lui transmettez pas votre stress. Laissez le se calmer tranquillement. Dites vous bien que pleurer est bon pour la santé, et que votre enfant en a besoin. Tout simplement.

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