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Marketing genré : et si on arrêtait de s’offusquer ?

Il se pourrait bien que je sois entrain de m’aventurer sur un terrain à polémiques, mais disons que j’aime vivre dangereusement 😀 Aujourd’hui j’aimerais qu’on parle de ce marketing genré qu’on attaque à la première occasion.

Alors attention, je suis plutôt féministe, je suis excédée lorsqu’on ne parle que de princesse lorsqu’il s’agit de filles, et que les docteurs et les pompiers soient réservés aux garçons. J’adore habiller ma fille en bleu marine, et mon fils adore son t-shirt rose.

Oui mais voilà. J’ai l’impression qu’on est passé de l’autre côté de la force. On est à la limite de devoir se justifier d’aimer le rose pour sa fille ou les petites voitures pour son fils. Comme si c’était trop cliché pour notre époque. Alors on nuance, en précisant que “oui elle adore sa poupée mais attention, elle joue aussi avec les camions pompiers de son frère !”. Ou alors on essaie d’adoucir le trait, en floutant au maximum la limite entre les filles et les garçons “Mon fils veut être astronaute mais il pourrait devenir infirmier que cela me ferait autant plaisir !”.

Et si on arrêtait de se prendre la tête ?

Ce n’est pas parce que le code couleur “rose pour les filles et bleu pour les garçons”, est un peu désuet, qu’on doit le bannir partout. Cela reste un bon moyen de se repérer dans les rayons des supermarchés. Et rien ne nous empêche d’aller au rayon bleu avec nos filles ou au rayon rose avec nos fils.

Nous élevons nos enfants comme bon nous semble, et ne sommes pas obligés de suivre les “instructions de genre” suggérées par la société. Mais inutile de crier au loup dès qu’on délimite le champ des possibles, en le limitant au sexe de l’enfant.

Un chariot de ménage, au final c’est pour qui ? fille ou garçon ? Les deux ! Mais si une marque à le malheur de le mettre en scène avec une petite fille, on crie au scandale.

Tout devient calculé.

On essaie de faire le contraire de ce qu’on trouve naturel, pour ne pas tomber dans un cliché monté de toute pièces par ceux qui s’offusquent de ce marketing genré. Si on veut acheter du rose et des paillettes à sa fille, et bien faisons le ! Où est le mal ? Oui c’est cliché, oui c’est facile, mais ça lui fait plaisir et à moi aussi bon sang !

En fait, essayons de voir ça comme une organisation. Classer les jouets par genre, permet de s’y retrouver. Car qu’on le veuille ou non, historiquement, les petites voitures sont à la base, pour les garçons et les poupées, pour les filles. Et je pense que cela restera comme ça encore longtemps. On a besoin de repères, de savoir où chercher les choses pour les trouver facilement. Après, vous pouvez offrir cette poupée à votre garçon, personne ne vous jettera la pierre.

C’est ce qu’on appelle le libre-arbitre.

Ce n’est pas parce que ce stylo est rose que j’empêcherai mon fils de l’utiliser. Vous voyez la nuance ? Il n’y a pas de mal à vouloir classifier les choses, même si c’est par genre. Car après tout, rien n’est imposé, juste suggéré, il nous suffit d’appliquer les principes qui nous tiennent à cœur.

Inutile d’imposer nos choix aux autres. La société nous propose un large catalogue de produits, pour filles, pour garçons, pour tout le monde. A nous de l’adapter à notre guise. Sans râler, sans être scandalisé.

Et pui, la vie est déjà si compliquée franchement…