Devenir parents n’est pas évident, alors ayons du tact !

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Bah oui, un peu de tact que diable ! La fertilité n’est une donnée exacte, constante et sans faille. Chez certaines personnes, c’est un peu une tombola truquée, ou on gagnerait à tous les coups. Et puis pour d’autres, c’est un chemin semé d’embûches, de doutes, d’essais infructueux et de beaucoup de courage. Alors quand devenir parents n’est pas évident, il y a certaines choses qu’il est difficile d’entendre de la part d’autres parents.

Parfois ce n’est pas intentionnel mais c’est toujours un peu difficile à entendre. Un peu maladroit. Comme par exemple…

Je te comprends tellement ! J’ai dû mettre 6 mois au moins pour avoir ma fille !

Alors merci mais non. 6 mois ce n’est pas long. C’est même plutôt une belle performance. Là vous vous adressez à des gens qui tentent de concevoir depuis 2 ans, 3 ans, 5 ans. On parle en années. Alors n’essayez pas de vous mettre à leur place, vous n’y êtes pas du tout.

Arrête d’y penser ! Ça te tombera dessus quand tu n’y penseras plus !

C’est tellement cliché, tellement bateau de dire ça. Mais c’est aussi très difficile de ne pas y penser quand on ne vit que pour ça. C’est presque une obsession, une raison de vivre. Alors ne plus y penser n’est pas une option.

T’as essayé les tisanes à la sauge ?

Non hein, mais j’ai essayé à peu près toutes les avancées de la science. Les injections, les rdv à répétitions, les calendriers… le sexe devient non spontané, le médecin devient ton meilleur pote, la clinique ta deuxième maison. Mais les tisanes à la sauge non, je n’ai pas essayé.

Oh bah moi c’est le contraire ! Le dernier est arrivé alors que je prenais la pilule !

Bravo, félicitations, merci de partager cette gentille info avec moi. Je suis ravie. Envieuse, un peu jalouse mais ravie pour toi. Ce genre d’infos n’apportent rien de positif à une femme qui veut un enfant désespérément. A part pour accentuer son mal-être, aucune utilité notable.

Tu peux faire le tour du monde toi ! La chance !

Oui c’est vrai, mais moi ce que je voudrais c’est de rester chez moi et de m’occuper de mon petit bébé. C’est facile de dire ça lorsqu’on a 1, 2 ou 3 enfants qui nous attendent au chaud à la maison. Et je comprends qu’il soit difficile de voyager ou plutôt que cela demande une autre organisation et un budget. Mais ce n’est pas une “chance” de pouvoir faire le tour du monde pour compenser.

J’en peux plus de ces enfants !

Je comprends. Je pense que moi aussi cela m’arriverait de me plaindre de mes enfants quand je suis à bout. Mais quand on meurs d’envie de devenir parents sans y arriver, c’est un sacré manque de tact de se plaindre. C’est égoïste de dire ça je sais. Après tout une maman n’est pas infaillible, elle a le droit d’avoir des coups de moins bien. Mais c’est difficile à entendre quand même.

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise chose à dire. Les échanges doivent rester spontanés. Mais parfois il est bon de se mettre un peu à la place de l’autre. Et puis si on pouvait éviter de remuer le couteau dans la plaie inutilement ça ferait du bien à tout le monde. C’est comme boire un grand verre d’eau devant quelqu’un qui meurt de soif. Ce n’est pas la fin du monde, mais ce n’est pas très délicat.

A lire aussi : Désir d’enfant : quand rien ne va comme prévu

 

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1 Comment
  • stephanie
    février 20, 2019

    Merci! Merci beaucoup.