Les enfants d’aujourd’hui sont-ils plus difficiles ?

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En passant quelques jours chez mes parents, avec mes enfants, je me suis rendu compte que l’éducation des enfants a bien changée. Ou alors ce sont la nouvelle génération qui a évoluée ? En tout cas, c’est flagrant : les enfants d’aujourd’hui sont plus difficiles.

Je pense que nous, parents, sommes les principaux fautifs dans l’histoire, je ne me voile pas la face.

Les comportements de nos enfants sont le reflet de l’éducation qu’on leur donne et lorsqu’on compare avec nos comportements à l’époque, le constat est là : c’est la dégringolade.

Je m’explique.

Discuter les décisions des parents.

Personnellement, je ne me serais jamais, Ô grand jamais, permis de discuter une décision de ma mère ou mon père. Ils étaient quand même à l’écoute de nos envies, préférences ou souhaits, mais à un moment donné, lorsque mon père décidait une chose, c’était plié. Ni mes frères ni moi ne discutions.

Aujourd’hui, mon fils est plus compliqué. La négociation est plus rude. Même s’il est plutôt obéissant, il discute un peu plus, un peu plus longtemps, un peu plus fermement.

Pleurer, pleurnicher, pour un oui ou pour un non.

Cela rejoint le point précédent, mais les « caprices » d’enfants, étaient plus rares à l’époque. Je parle de caprice à partir de l’âge de 3-4 ans, où l’enfant a, selon moi, suffisamment de recul pour être capricieux. A notre époque, il y a 30 ans, c’était moins courant. Et ça durait moins longtemps. Il était rare de croiser un enfant se rouler par terre à l’épicerie par exemple. Alors que de nos jours, c’est plus courant disons.

Pinailler sur le menu.

On appelle ça l’affirmation des goûts. Du caractère. De la personnalité. Et il y a du bon c’est sûr. Mais c’est devenu du grand n’importe quoi par moment. Les enfants ont toujours eu le droit de décider de ce qu’ils veulent manger mais dans une certaine limite. Limite assez mince à notre époque, qui s’est considérablement élargie depuis.

Choisir la musique.

Dans la voiture par exemple. Jamais je n’aurais demandé à mon père de changer de station de radio. Il écoutait Alpha Blondy et si on n’était pas content, c’était pareil. De nos jours, si j’ai le malheur d’écouter Chérie FM, mon fils se met à râler pour que je change. Bien sûr je pourrais ne pas tenir compte de ce qu’il me dit, mais il y a ce je ne sais quoi, un formatage, un relâchement général, qui nous fait flancher.

Se plaindre de s’ennuyer.

L’ennui ! C’était rare avant ! On s’amusait d’un rien, on pouvait passez des heures à jouer dehors avec nos amis. A l’intérieur, on jouait ensemble, sans faire (trop) de bruits. De nos jours, les activités se multiplient, de nouveaux jouets sont inventés chaque minute, et les enfants ont pris l’habitude de faire pleins de choses, tout le temps. Alors forcément, lorsque les parents ont moins le temps, les enfants s’ennuient plus facilement.

Choisir ses vêtements.

Là encore, c’est au fond une très bonne chose. Le fait que l’enfant choisisse ses propres vêtements lui permet de s’affirmer. Mais alors c’est un sacré chantier parfois. Et un bras de fer s’engage. Pour ma part, j’ai un peu honte de revoir mes photos de l’époque. Honteuse mais surtout attendrie. C’était tellement plus simple finalement. C’était d’un style parfois douteux mais tout le monde était logé à la même enseigne. De nos jours c’est si compliqué de devoir « convaincre » son enfant de tout. C’est pour son bien mais c’est usant.

Répondre à ses parents.

Pour moi c’est le pire. Cette forme de laxisme qui règne à notre époque, laisse une marge de manœuvre à l’enfant pour se permettre de dire des choses un peu limites disons. Avant, je n’osais même pas regarder mon père dans les yeux. Maintenant mon fils peut me dire « caca ! » sans pression. On le gronde, on lui explique que c’est pas beau, mais le mal est fait.

C’était mieux avant diraient certaines personnes. Et dans le fond je pourrais les rejoindre. Mais c’est surtout que l’enfant est plus écouté maintenant, alors forcément, l’autorité n’est plus totale. On arrondit les angles, et ça demande un peu d’efforts.

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