Apprendre la discipline sans passer par la menace.

Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous. Qui n’a jamais eu recours au chantage au Père Noël ? Au légendaire “si tu continue tu seras privé de dessert” ? Pour apprendre la discipline à nos enfants, les menaces sont monnaie courante. Oui mais voilà, sur le long terme, est-ce une bonne manière de faire ?

La discipline ne passe pas forcément par la menace.

Idéalement, il faudrait apprendre aux enfants à être responsables de leurs actes, mais en leur faisant comprendre que, malgré la gravité de leur connerie, ils pourront toujours vous appeler à l’aide. A mon sens, c’est le point central de leur éducation. Un enfant qui se fait gronder systématiquement, qui se verra privé de sorties à la moindre bêtise, aura tendance à cacher ses frasques à ses parents, autant que possible. Je me dis que ce n’est pas forcément la meilleure des solutions. Qu’il faudrait savoir créer un dialogue, tout en fermeté, mais avec suffisamment de douceur pour qu’ils se sentent capable de venir se confier à nous le moment venu.

Une main de fer dans un gant de velours.

La dernière fois, les enfants jouaient dans leur chambre et j’étais dans le salon. Après quelques minutes, je vois Adam courir vers la cuisine et repartir avec le petit aspirateur. Je l’ai observé d’un œil, sans qu’il le remarque. Il est allé aspirer quelque chose dans la chambre puis a embarqué sa sœur avec lui avant de fermer la porte et de venir jouer dans le salon.

Je suis allée voir dans leur chambre et en ouvrant la porte j’ai marché sur un morceau de porcelaine. Ils avaient cassé la veilleuse étoile, posée sur l’étagère en hauteur. Elle est tombée à moitié sur le tapis mais s’est quand même brisée. Il a ramassé ce qu’il pouvait et a tout disposé dans un coin, puis a aspiré le reste avec l’aspirateur.  Il n’a pas voulu me le dire. Il aurait pu se blesser mais sa peur de ma réaction l’a empêché de se confier à moi et de me dire qu’il avait fait une bêtise.

Nous avons l’énervement si facile que c’est devenue une barrière entre eux et nous.

Les miens sont encore petits, donc j’espère pouvoir rectifier le tir, et faire en sorte qu’ils viennent me le dire lorsqu’ils merdent. Je ne veux pas qu’ils se débrouillent, qu’ils soient livrés à eux mêmes dans l’apprentissage de la vie. Bien sûr qu’il faut faire des erreurs, et bien sûr qu’ils en feront. Mais j’aimerais être là pour les accompagner et leur expliquer. Être ferme, leur montrer qu’ils n’auraient pas dû agir ainsi, mais ne pas les braquer au point de rompre le dialogue. Trouver le juste équilibre. Leur apprendre le respect des règles, sans leur faire peur. C’est loin d’être simple, j’en conviens. Mais savoir qu’ils peuvent tout nous dire, qu’ils ne doivent pas craindre de se confier à nous, finalement c’est le signe ultime d’une éducation réussie.

Et ça vaut bien tous les efforts du monde non?

 

A lire aussi : Où se situent les limites dans l’éducation d’un enfant ?

Share this article

What do you think?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

No Comments Yet.