Je ne suis pas une mère parfaite, désolée.

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Il est temps de mettre les points sur les i, les barres sur les t et les accents sur les e. Non je ne suis pas une mère parfaite, n’en déplaise à la société. Je l’ai dit et redit ici, la plupart des mères et des pères, font ce qu’ils peuvent, du mieux qu’ils peuvent, en tâtonnant et en apprenant de leurs erreurs.

Des fois ça passe, et des fois ça casse. C’est le jeu finalement. On prend le pari de la réussite, en risquant de tomber en échec. Mais finalement l’échec c’est quoi ? Peut-on vraiment parler d’échec quand on y a mis du sien ? Moi je considère plutôt qu’il n’y a pas de réussite ni d’échec. Il n’y a que des efforts, payants ou non, mais toujours valables.

Alors, non, je ne suis pas une mère parfaite.

Je n’ai pas allaité mes enfants

J’ai essayé pourtant, j’ai vraiment essayé. Et cela m’a rendu malheureuse. Je n’ai pas aimé, je n’ai pas réussi à toucher du doigt cet épanouissement donc toutes les mamans nourricières parlent. Je n’étais qu’inconfort et malaise. Alors j’ai arrêté. Mais cela ne fait pas de moi une mauvaise mère. J’ai préféré être en accord avec mon ressenti, et j’ai privilégié mon bien-être plutôt que le paraître. J’ai été jugé, par mes proches déjà, qui trouvait que l’allaitement était “obligatoire”. Et par la société parfois, qui martèle sans cesse que l’allaitement est “primordial”, sous peine de passer pour une mauvaise mère négligente. Donc tant pis, moi je sais que je ne les ai pas négligée. J’aurai aimé les allaiter, mais je n’ai pas réussi, et ce n’est pas dramatique. Ils vont bien et c’est le principal.

Je crie et je m’énerve

Souvent. Plus souvent que je ne le devrais. Mais ma patience est mise à rude épreuve parfois. Alors je me contiens mais putain c’est dur quoi ! Moi je m’exprime souvent en hurlant, je suis du genre expressive et expansive, alors forcément quand on me pousse à bout, on obtient du bruit. Il n’y a pas de mal à dire que les enfants nous rendent chèvre parfois. On ne les aime pas moins en disant ça. On est juste réaliste. Alors bien sûr, on prend sur soi, on évite de crier systématiquement. Mais des fois la soupape lâche et la cocotte minute explose. Une faille, une brèche, une fissure dans cet équilibre déséquilibré qu’on tente de maintenir en place. On souffle un bon coup et on y retourne, rien de grave.

Je ne sers pas de légumes à tous les repas

Les pâtes au beurre, ou pire ! au ketchup, c’est bien aussi parfois. Ca nous évite le bras de fer quand on a plus de force dans le biceps. Ils mangeront des épinards demain. Ou pas. Il faut juste se dire que l’essentiel c’est qu’ils soient nourris, et que la balance se fera sur un autre repas. Demain soir tu auras le courage de te lancer dans une recette de galettes de légumes, et ils aimeront ça et tu seras fière de toi. Une championne olympique ! Quand tu les verras croquer dans toutes ces vitamines, tu seras heureuse. Alors ce soir, et demain soir, tu peux dégainer les pâtes ou la purée, à chaque jour suffit sa peine dit-on.

Je punis parfois

Je mets au coin, j’isole, je me fâche. Mais je ne tape pas. Ou alors sur la couche, une fois ou deux. Et pas très fort. Très rarement, et avec beaucoup de culpabilité. Mais je l’ai déjà fait. Je vous l’ai dit, je ne suis pas une mère parfaite ! Tant que c’est rare, et que j’ai le recul nécessaire pour me rendre compte que ce n’est pas a solution, alors j’estime que tout est sous contrôle. Par contre je punis oui. L’éducation bienveillante ne fonctionne qu’un temps avec moi. Alors je confisque les jouets, les desserts, les tétines. J’isole au coin, ou je prive de sorties. Parfois ça fonctionne, souvent ça empire la situation. Mais j’essaie. J’essaie aussi la discussion calme, l’écoute et le partage. Ca par contre, ça fonctionne souvent. Et quand c’est l’échec, retour à la case “au coin”. Battre le chaud et le froid.

La télé n’est pas bannie chez moi

Elle est d’ailleurs d’une grande aide souvent. Pas longtemps, pas toute la journée. Mais quand j’ai besoin de boucler un dossier, où quand je me suis lancée dans la fameuse recette de galette de légumes, alors la télé est une chouette baby-sitter. La plupart du temps, ils l’éteignent seuls et sortent leurs jouets. Dans ces moments là mon cœur de maman se remplit de fierté. J’ai réussi à leur poser des limites, et ils le respectent d’eux mêmes. Tout est une question de balance. Si je n’interdis rien, la tentation n’est pas forte, et l’envie n’est pas obsédante. Enfin c’est comme ça que je le vois.

Je les aime trop fort

De toute façon, tout est “trop” depuis qu’ils sont dans ma vie. Ma vie tourne trop autour d’eux. Mes sentiments sont trop calqués sur les leurs. Mes émotions sont trop dépendantes de leur bien être. Alors forcément, des fois ça pète et ça hurle. Mais souvent, la plupart du temps, on s’aime à en crever, et je sais qu’ils le savent. Ils savent que quoi qu’il arrive, quoi que je dise ou je fasse, je suis prête à tout pour eux.

Je ne suis pas une mère parfaite, mais je suis parfaite pour eux.

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1 Comment
  • La parenthèse psy
    avril 18, 2019

    Heureusement, les mères parfaites (si elles existaient) feraient bien trop de dégâts: enfant roi, intolérance à la frustration, aucun ennui donc aucune imagination et créativité développé,… je poursuis ? Non ! Les bonnes mères selon les psys sont des mères “suffisamment” bonnes. Pas en toute puissance donc ! 😀

    A bientot,
    Line de https://la-parenthese-psy.com/