Perdre un enfant, ou le cauchemar ultime.

Le 15 octobre, c’était la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal. Une journée permettant de mettre en lumière ce traumatisme que beaucoup de parents vivent, malheureusement. Perdre son enfant juste avant l’accouchement, ou juste après la naissance. Une douleur sans nom. Une horreur à vivre, ou même à imaginer.

Mais moi, je voulais parler, plus généralement de la perte d’un enfant, quelque soit son âge. J’ai longuement hésiter avant d’écrire cet article. Une peur prémonitoire. Peur d’en parler et de provoquer un malheur que je ne veux pas vivre. Mais cette journée de sensibilisation à fait apparaitre de nombreux témoignages de parents qui ont partagé leur détresse. Alors ça m’a touché. J’ai pleuré, beaucoup. Et j’ai eu envie d’aborder le sujet.

Perdre un enfant. Douleur inimaginable.

En fait, je crois personne ne sera jamais aussi fort qu’un parent qui perd un enfant, et qui continue de vivre. De respirer. Pour moi c’est juste impossible à imaginer. Une angoisse qui m’habite depuis que je suis devenue maman et qui ne me quitte plus. Cette boule au ventre de se dire qu’on a beau faire attention, il reste une part d’imprévu. De non-maîtrise. Qui nous laisse vulnérable.

Je crois que c’est ma peur la plus irrationnelle. Celle qui me fait me lever en pleine nuit pour aller vérifier que mes enfants respirent encore. Celle qui me poussent à scruter tous les visages au parc avant de laisser jouer les enfants, pour être capable d’établir un portrait robot de chaque individu présent, si mon enfant venait à disparaître. 

Une névrose. Un traumatisme ancré.

Je ne saurais décrire mon immense respect pour ces parents qui ont traversé cette épreuve. De véritables surhommes. Je suis admirative et tellement, tellement désolée pour vous. Je crois que vous êtes les personnes pour qui j’ai le plus d’empathie dans ce bas monde. Il n’y a pas pire épreuve que de perdre un enfant. Je vous écris ces mots la gorge serrée, tellement cela me fait mal de les écrire, justement.

Aucun mot ne peut soulager cette peine.

Que ce soit, avant d’accoucher, pendant l’accouchement ou des années après, vivre ce deuil n’est pas normal. Impossible à appréhender avec recul. Un tsunami qui nous submerge et qui nous bouleverse, rien de d’y penser.

Alors, toi, maman ou papa d’un petit ange, saches que tu as mon éternel soutien. Je te transmets du courage, de l’amour et je donnerai tout pour te serrer dans mes bras et te dire à quel point je suis désolée pour toi. Des condoléances bien pâles face à la douleur que tu ressens. 

Je te dirais bien de rester fort, mais j’en serai moi même incapable. Alors tiens le coup, malgré tout.

Je t’embrasse, du fond du coeur.

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1 Comment
  • Flauch
    octobre 20, 2019

    Merci Dina. Merci pour cet article. Merci de parler de nous, de notre douleur, de notre combat quotidien et surtout de ne pas nous ignorer