Club Mamans

Deuil périnatal : Milinda nous raconte son ange Élias…

Aujourd’hui nous prêtons notre plume à Milinda. Elle a 32 ans et voulait aborder le thème Ô combien difficile du deuil périnatal…

Bonjour je suis Milinda, et je viens de perdre mon petit garçon Élias.

Il est parti à 24h de la date de césarienne programmée, à 39 SA. J’ai eu envie de lui écrire ces quelques mots… 
Voilà aujourd’hui 3 mois que tu nous as quitté mon amour. Mon petit garçon Élias. Ce 11 novembre aux alentours de 10h mon cœur s’est brisé, explosé en mille morceaux. 
Ma vie est passée d’un conte de fées des temps modernes à une descente aux enfers sans aucun contrôle sur la situation. Chaque jour je m’enfonce un peu plus dans l’obscurité.
Je ne comprend pas. Je devais te rencontrer le 12 novembre, te présenter ton grand frère Sacha qui t’attendais encore plus impatiemment que nous. Ton papa aurait dû pouvoir te serrer dans ses bras et ne plus te lâcher jusqu’à ce que je puisse te retrouver après ma césarienne.

Mais la réalité m’a jeté à terre, m’a piétiné le cœur. 

Ce 11 novembre devait être notre dernier jour à 3. Nous devions juste passer 1h à la maternité pour finaliser ton arrivée, mon trésor. Nous étions euphoriques, c’était la dernière ligne droite avant notre nouvelle vie à 4. 
La sage femme m’installe pour le monitoring afin écouter ton petit cœur. Mais plus rien. Tu ne t’es pas réveillé de ta nuit. Tu bougeais pourtant encore la nuit dernière. Au moment de me coucher, je t’ai dit « bonne nuit mon bébé, laisse moi dormir cette nuit car c’est une des dernières sans toi dans mes bras… Je sais que je ne te lâcherai plus après.. »

Tu étais bien là, mon fils.

Mais avec ce silence à la place du bruit de ton cœur, nos vies ont changé à tous jamais. J’ai eu ma césarienne. E tu es arrivé dans un silence lourd et pesant.
Lorsque je t’ai vu endormi, je t’ai aimé tellement fort ! Tu étais beau, tu étais costaud, tu étais parfait mon fils. Je t’ai contemplé, embrassé, touché, mais je t’ai aussi beaucoup pleuré. Comment mon bébé pouvait-il ne pas pleurer !

J’ai du organiser tes funérailles.

J’étais complètement ailleurs. Choisir un cercueil alors que je t’avais préparé ta chambre, ton lit. Ton berceau était prêt, à côté de notre lit, il t’attendait.
J’ai dû te laisser dans ce cimetière tous seul, mon pauvre petit bébé. Je dois apprendre à vivre sans toi à mes côtés, mais dans mon cœur. Je pense à toi chaque seconde. J’imagine l’enfant que tu serai devenu et l’homme que tu aurai dû être.
Élias, je t’aime juste comme une maman qui a le cœur brisé. J’ai laissé une partie de mon cœur avec toi, et je tente de survivre ici sur terre pour ton frère et ton père.

Je t’aime mon fils.