Déconfinement : Comment moi je vois les choses

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Vous vous en foutez surement mais j’avais envie de faire le point sur comment moi je voyais les choses après ce déconfinement qui approche. Même s’il n’est pas certain d’être fixé au 11 mai, il faudra bien sortir un jour. Le confinement ne peut pas durer indéfiniment, il va bien falloir reprendre une vie à peu près normale. Il y aura des gestes barrières à respecter, de nouvelles pratiques sanitaires à mettre en place, mais quand faut y aller, faut y aller comme on dit.

Apprendre à vivre avec ce virus.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Même si a l’heure actuelle on ne sait pas grand chose sur ce virus, il fait désormais partie de notre quotidien. Il y a de grandes chances pour qu’il revienne chaque année, comme une grippe assez corsée. Il est en perpétuelle mutation, parait-il, il n’est donc pas stable, et peut être potentiellement dangereux pendant encore de nombreuses années. Est-ce qu’un vaccin sera fiable ? Est-ce qu’il sera possible de vacciner la population rapidement ? Sommes-nous tous destinés à l’attraper ? Créer une immunité collective pour endiguer cette hécatombe et contrôler la crise que l’on vit actuellement ?

Quoi qu’il en soit, il faut qu’on pense à l’après.

L’économie du pays s’étiole, comme du papier crépon dans l’eau. Tout devient précaire. Des commerces vont indéniablement fermer, des restaurants sont menacés. Il faut y retourner. Même l’éducation de nos enfants est mise à rude épreuve. Je m’estime heureuse d’avoir des petits enfants. Rattraper le retard d’un petit garçon en moyenne section, c’est facile. Mais ceux qui sont en primaire ? Au collège ? Ceux qui avaient déjà des difficultés ? Ne sont-ils pas entrain d’accumuler un retard difficile à rattraper, et qu’ils devront trainer encore toute leur scolarité ? J’exagère un peu, enseigner est un métier et le corps enseignant saura quoi faire le moment venu. Mais quand même, il y a urgence.

Pourtant, ai-je envie de sortir ?

Franchement non. Sortir voir mes parents, ma famille, oui. J’ai envie et je pense aller les voir. Rester dans notre bulle familiale, pour moi c’est nécessaire et malgré tout, plutôt sécuritaire. Sortir faire mes courses ? Oui aussi. Il le faut, on le fait déjà à l’heure actuelle, je considère que c’est gérable. Envoyer mes enfants en collectivité? J’ai un peu plus de mal. C’est essentiel pourtant. Il faut retourner à la normale, mais j’ai du mal.

J’ai peur en fait.

On aura beau leur expliquer, les contacts seront inévitables. Je suis plus à l’aise avec l’idée de reprendre l’école en septembre alors qu’entre nous, mai ou septembre c’est exactement pareil côté virus. Il sera toujours là en septembre et les risques de l’attraper seront tout aussi importants qu’en mai. Et les enfants ont tellement envie de retrouver leurs habitudes, leurs amis, leurs maitresses… Alors je me pose la question. Même un jour ou deux par semaine. Pourquoi pas après tout ?

Pourtant je bloque.

Impossible de me défaire de l’idée que j’envoie mes enfants au front. Et puis il faut dire que le gouvernement ne rassure pas. Ils disent que les enfants sont des porteurs sains très contagieux, et puis finalement quand la reprise de l’école est évoquée, les enfants ne seraient plus si problématiques que ça dans la propagation du virus… Bizarre vous avez dit bizarre ? Est ce que je prend le risque de ramener le virus à la maison ? On est globalement en bonne santé, donc peut-être faut-il passer par là.

Contracter le Covid-19 et guérir.

Pour l’immunité. Mais la guérison n’est pas garantie, on ne connait que la partie visible de l’iceberg. Le nombre de morts est tellement faramineux que je ne préfère plus suivre les infos. Alors si je le chope et ne me relève pas ? Un risque à prendre certain diront.

Ca me paralyse.

Je suis tiraillée entre l’envie de reprendre ma vie, et l’envie de rester enfouie auprès des miens, indéfiniment. Nous sommes entrain de vivre l’Histoire. Celle qui sera dans les manuels scolaires. Celle que mes enfants apprendront à l’école. Mais l’inconnu l’emporte sur le connu. Et ce n’est pas rassurant. On serre les dents et on fonce dans le tas ?

Advienne que pourra.

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1 Comment
  • cool
    avril 29, 2020

    tout pareil ici. bref je ne suis pas encore sure de quoi faire