Le confinement touche (presque) à sa fin, et même si les choses ne redeviendront pas “normales” avant longtemps, on peut enfin envisager de mettre le nez dehors sans risquer 135€. Du coup je me dis que c’est le moment de faire un petit bilan de cette période singulière. Parce qu’il faut se l’avouer : même si sauver des vies n’a jamais été aussi facile, ce n’était pas non plus une grande partie de plaisir. Alors faisons le point sur ce que j’ai appris pendant cette historique période.
La vitamine D est vitale.
Je me foutais de la gueule de ma pédiatre quand elle me harcelais avec ces ampoules de vitamine D pour mes enfants et même pour moi. Elle me disait “je ne vous dirais pas mon âge mais sachez que je continue à en prendre, nous n’avons pas assez d’ensoleillement”. Et je rigolais bêtement. Sauf que pendant ce confinement, j’ai clairement senti l’effet. Le manque. Et encore, moi j’ai un jardin ! Si j’étais resté dans mon appart de 65m² sans balcon il y a de grandes chances que je me sois jetée par la fenêtre au bout de la 2ème semaine. Alors je me pose 20 minutes dans mon jardin. Allongée. La tronche face directe vers le soleil. Et j’emmagasine de la vitamine D. J’ai clairement compris l’intérêt croyez moi.
L’enseignement est un métier.
Non pas que j’en doutais avant ça, mais je ne me rendais pas compte de la montagne que c’était. Et encore ! Mon fils n’est qu’en moyenne section ! Mais faire l’école à la maison m’a bien fait comprendre que c’était loin d’être une partie de plaisir. Ni pour lui ni pour moi. Et j’avais Hana dans les pattes qui voulait elle aussi apprendre des choses. Mais bon, elle n’a même pas 3 ans donc allez donc faire preuve de patience alors que de base la patience vous fait défaut. Bref, je suis en totale admiration devant le corps enseignant. La résilience et l’abnégation dont ils doivent faire preuve est juste remarquable.
Je ne suis pas faite pour finir en prison.
Avant ce confinement, je me disais souvent que 48h de garde à vue me feraient le plus grand bien. Ponctuellement. 1 ou 2 fois par mois. Mais finalement, quand je vois comment je vis l’enfermement chez moi, dans ma maison, dans mon confort. Je me dis que 48h dans une cellule qui sent le pipi, merci mais non merci. Le seul point positif serait de ne pas avoir mes enfants avec moi, et je dois avouer que cela reste quand même tentant. Malgré l’odeur de pipi.
Je me mettais trop de pression sur le lavage de cheveux.
Vous avez forcément entendu parler de la cure de sébum. Ou devrais-je dire, de la cure de”j’ai trop la flemme de me laver les cheveux donc inventons un concept qui me donnera l’excuse parfaite sans passer pour une crado”. Et je dois dire que j’ai tenté. Par flemme, clairement. Et je me suis rendu compte que je pouvais rester facilement 5 semaines sans laver mes cheveux, sans qu’ils ne soient gras. Je vous le jure solennellement, 5 semaines sans les laver et ils n’avaient pas l’air sale. Par contre il faut les brosser et les démêler 2 fois par jour minimum si on veut pas se retrouver avec un nid d’abeilles sur la tête. Après faut aussi passer par la case lavage pour éviter de puer du cheveu si tu vois ce que je veux dire. Mais n’empêche, 5 SEMAINES!
Faut avoir l’amour solide pendant cette période.
J’entends par là qu’il faut être méga amoureux de son partenaire pour ne pas vriller du bulbe. Le confinement rend fou, soyons honnêtes. Et je me suis rendue compte que j’aimais mon mari à la folie, et vice versa je suppose. Car on est passé à 2 DOIGTS de l’assassinat par coup de pelle inopiné. Vivre H24 avec quelqu’un, c’est un sacré test. Et même si on s’en sort indemne, on a quand même frôlé la catastrophe.
On savourera mieux la liberté
Si liberté il y a. Car ce qui se profile m’a l’air malgré tout très policé. Mais quand même. Un simple resto entre amis aura une saveur toute particulière. Un barbecue familiale se positionnera très haut dans l’échelle du bonheur. Ce que j’ai appris pendant ce confinement, c’est le goût des choses simples en fait.
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